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Que sont-ils devenus ? Nouveau départ pour Wine and Co

Depuis mars dernier, le Wine and Co nouveau est arrivé : changement de propriétaire, nouvelle équipe dirigeante et nouvelle charte graphique. Le cybercaviste doit affronter la concurrence de Château Online, présent sur le marché depuis 1998.

En 1995, lorsque Marc Perrin ?” passionné de vins et dont la famille gère le domaine de Beaucastel à Châteauneuf-du-Pape (84) ?” crée vinternet.fr, il ambitionne d’offrir une notoriété nationale aux petits producteurs.Le modèle économique est assez simple mais néanmoins astucieux : faciliter l’achat en direct des domaines. Le site, qui agit au nom et pour le compte des producteurs dont il représente les appellations, prélève une commission de l’ordre de 10 % sur chaque commande.

Arrivée de capital-risqueurs, puis rachat par LVMH

Mais que de changements depuis. Avec notamment un site rebaptisé Wine and Co, exit donc vinternet.fr, qui reste aujourd’hui une web agency, toujours dirigée par Marc Perrin. Entre temps, le site propose une sélection de près de 1 000 appellations.Autre événement majeur : fin 2000, le capital-risqueur Europ@web fait son entrée dans le capital de la société, avant de se désengager assez brutalement, moins de 2 ans plus tard, en pleine crise de la Net-économie.Enfin, le 18 mars 2002, le site est racheté par E-vintage, filiale de Moët-Hennessy, branche vins et spiritueux du groupe LVMH et de Millesima, leader européen de la vente de grands crus de Bordeaux, ainsi que par Philippe Thomas, à l’origine de la création de la Grande épicerie de Paris.Marc Perrin est écarté et, début 2002, la nouvelle équipe dirigeante, composée de professionnels du vin et chapeautée par Philippe Thomas, entreprend une refonte globale du site, avec reconstruction intégrale du système d’information. L’entrepôt, auparavant à Châteauroux, et les bureaux d’Aix-en-Provence sont regroupés sur Bordeaux.Six mois, c’est le temps qu’il aura fallu pour mener, en interne, la refonte du site. Côtés fonctionnel et architectural, la nouvelle équipe récuse le choix de BroadVision et opte pour une plate-forme et un SGBD qui s’appuient sur Linux.“Il était temps d’en finir avec cette structure bien trop lourde à gérer. Le site commençait à montrer des signes de vieillissement et n’allait pas dans le sens des attentes de notre clientèle”, lance Frédéric Brochet, directeur front office. Côté graphisme, Wine and Co troque sa couleur jaune et ses nombreuses animations pour une robe rosée sur fond de style épuré, voire dépouillé.“Nous voulions nous démarquer de la concurrence et ne plus faire partie des sites aux allures de sapins de Noël. Ce que nos clients recherchent, ce sont avant tout de bons conseils et de bons produits”, ajoute Frédéric Brochet.

Faire face à la concurrence de Château Online

Outre cette refonte du front office, Wine and Co a choisi de spécialiser son offre de produits sur les valeurs sûres et les primeurs, ce qui, selon Frédéric Brochet, met le site à l’abri des assauts menés par son concurrent Château Online, présent sur le marché depuis maintenant 4 ans et accessible depuis la Grande-Bretagne, la Suisse, l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique.Wine and Co, qui livre pour l’heure l’Allemagne et l’Angleterre en plus de l’Hexagone, prépare une version italienne pour 2003. En revanche, les États-Unis ne figurent pas au programme.

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Christelle Levasseur