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Quand le PC a failli être un Mac

Il se vend plus de neuf PC pour un Mac. Et dire qu’il aurait pu n’y avoir que des Mac. J’en pleurerais ! Mais, grâce à Microsoft, la Pomme a de sérieuses chances de continuer à exister. Ironie du sort…

Vous allez rire ! Oui, surtout ceux qui, comme dans cette succession d’avis publiés à la suite du compte-rendu du salon MacWorld à New York, soupçonnent 01net. d’être antiMac. Il n’y a pas que des PC dans nos locaux. Et il n’y a pas que des ” ayatollahs du PC ” dans les rédactions. D’accord, la plate-forme Wintel, comme on aime à la désigner dans le jargon médiatique, domine très largement dans les articles que nous publions. Quoi de plus normal ? Il y a dans le monde plus de neuf PC pour un Mac.Ah ! si nous pouvions consacrer plus d’énergie aux machines et aux logiciels d’Apple, ce serait le bonheur. Mes longues années de fréquentation des deux environnements ?” aujourd’hui, se côtoient sur mon bureau un Pentium III, de Dell, et un PowerBook Titanium ?” me laissent convaincu : je préfère le Mac. C’est une histoire de goût et ça ne se discute pas… Quoique ! Il y a là matière à l’une de ces flame wars typiques des forums où se croisent les sectaires du PC et ceux du Mac. Je leur laisse le terrain libre, c’est sans intérêt.Ce qui m’inquiète en revanche, c’est la faiblesse chronique des ventes d’Apple, le soutien très relatif des éditeurs de logiciels, le manque d’enthousiasme des constructeurs de périphériques. Principale cause de cette désaffection ? La mégalomanie de ses dirigeants qui ont toujours cru qu’avoir un meilleur produit suffirait à les faire régner sur le monde de la micro.L’histoire la plus exemplaire à ce sujet s’est déroulée au début de l’année 1985. A cette époque, le système d’exploitation du Mac était si avancé que Bill Gates ?” en personne ?” était prêt à déposer les armes. Il envoya donc une lettre, restée secrète plus de dix ans, dans laquelle il exposait à John Sculley, alors CEO d’Apple, la stratégie à appliquer pour que Mac OS devienne le standard. Sculley considéra la chose comme une plaisanterie… et Microsoft rattrapa son retard avec les versions successives de Windows.Pas question ici de refaire l’histoire. Juste de rêver à un monde où les 25 ou 30 millions d’utilisateurs de Mac ne seront pas laissés-pour-compte. Les efforts consentis par des fidèles comme Connectix, avec Virtual PC ou encore DoubleTalk, contribuent à pérenniser la plate-forme. Mais ils ne pèsent pas lourd face aux développements de Microsoft. Les annonces récentes autour de Office 10 pour Mac OS X démontrent que la survie d’Apple reste une assurance tranquillité pour l’éditeur de Redmond : tant qu’Apple existe, il n’y a pas de monopole de Microsoft ?” même si ce dernier détient plus des deux tiers du marché des applications bureautiques sur Mac.Quelle ironie ! Devoir sa survie à son ennemi mortel… Il n’y a qu’un personnage de l’acabit de Steve Jobs (CEO d’Apple) pour supporter une telle contradiction. Et même mieux : pour avoir su lier le sort de Microsoft à celui d’Apple en lui cédant une petite part de capital à l’été 1998 ?” sans droit de vote, quand même !En bonus, quelques-unes des ressources 01net. pour les Mac-maniaques.

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Michaël Thévenet