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Quand Atos traîne, la start up Fidelinet trinque

Fidelinet proposait de fidéliser les internautes avec un système de points. La solution technologique, développée par Atos, n’a pu être livrée à temps. La start up, déjà engagée avec des clients, a été reprise par un concurrent allemand.

Sur Internet, la lenteur d’exécution ne pardonne guère. La start up française son lancement, ses clients attendaient toujours leur intégration à son réseau. Ils étaient plus d’une dizaine, à l’instar de Marcopoly et de Boxman, à avoir signé. Ce retard à l’allumage en a fait une proie facile pour un prédateur. D’où son rachat en début juin par Webmiles, une autre start up – allemande, cette fois -, arrivée ici en décembre dernier.La faute incomberait à la SSII Atos, qui, en tant que maître d’?”uvre attitré, a accumulé les retards, selon Vincent Fahmy, fondateur de Fidelinet. Sa branche services s’était vu confier le développement de la structure des bases de données de Fidelinet : une première base destinée à stocker les profils des clients et le détail des points gagnés ; à terme, une deuxième base décisionnelle, employée pour l’exploitation des profils.La défaillance d’Atos est tombée au pire moment pour Fidelinet. Car les acteurs du marché de la fidélisation entrent de plain-pied dans la consolidation. La taille critique européenne s’impose. Or, la limitation à l’Hexagone de l’activité services d’Atos rendait la pente d’autant plus difficile à remonter. Pour s’étendre à l’Europe, il faut dupliquer les développements sur plusieurs pays.“Nous souhaitions nous implanter sur le marché espagnol, confie Vincent Fahmy. Or, Atos Multimedia et sa branche services dédiée aux activités de fidélisation ne disposent pas de cette couverture.” L’éditeur Logmetrix Technologies, partenaire du projet de Fidelinet, serait le seul rescapé de cette aventure. Webmiles devrait, en effet, recourir à sa technologie de gestion de campagnes de courrier électronique.

Sécurisation par une applet Java

Basée à Munich, l’infrastructure bâtie par ce dernier compte plus de trois cent mille membres. Les profils sont gérés par une base de données Oracle, hébergée chez Cable & Wireless. Les seules données nominatives recueillies sont l’adresse de courrier électronique et l’identifiant. Le dialogue entre le serveur Web Apache et la base de données est relayé par une série de servlets Java. Chaque partenaire transmet à Webmiles un relevé des points accrédités via son site. La sécurisation est assurée par une applet Java dotée d’un algorithme à 128 bits, actuellement en cours de distribution aux clients malheureux de feu Fidelinet.

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Samuel Cadogan