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PSINet cède une partie de Decan

Deux ans après l’avoir vendue, le fondateur du groupe Decan rachète à PSINet une partie du fonds de commerce de la SSII lyonnaise. Il s’agit des premiers actifs cédés par le géant américain en Europe.

Le conflit ouvert entre PSINet Consulting et Jacques Mottard vient de s’achever sur un joli chèque. C’est l’épilogue d’une saga qui a commencé en février 1999. A cette date, Jacques Mottard, fondateur de la SSII Decan, vend son groupe pour 900 millions de francs au texan Metamor. Il demeure néanmoins à la tête de la SSII, qui devient le siège de Metamor Europe.Un an plus tard, Metamor est absorbé par PSINet. Les relations se dégradent alors très vite entre Jacques Mottard ?” responsable de l’activité services en Europe ?” et ses nouveaux actionnaires. PSINet accuse même Jacques Mottard de man?”uvrer en douce pour créer une société concurrente, en septembre.De son côté, Mottard répond en accusant PSINet de tout faire pour ne pas lui payer le solde de la vente de Decan, soit 25 millions de francs.Depuis, tout semble être rentré dans l’ordre. A tel point que Jacques Mottard vient de racheter à son ancien actionnaire une partie du fonds de commerce de Decan. Il reprend, pour 80 à 100 millions de francs, l’activité de GED et de gestion des marques et brevets de la SSII, qui représente un chiffre d’affaires de 65 millions de francs en 1999.

PSINet réalise ses premières sessions d’importance

Il s’agit de la première cession d’actifs significative réalisée par PSINet en Europe, depuis l’annonce de sa volonté de se désengager de certains secteurs. D’après des sources proches, PSINet chercherait à vendre le reste de Decan et aurait confié à Lazard une étude destinée à valoriser l’entreprise lyonnaise, mais cela n’a pas été confirmé par la direction européenne du groupe.Jacques Mottard affiche des objectifs ambitieux pour sa nouvelle société. Baptisée Sword, elle devrait réaliser un chiffre d’affaires de 100 millions de francs l’année prochaine et 700 millions d’ici à cinq ans. La SSII, qui emploie 110 personnes, est d’ores et déjà implantée en Afrique du Sud et à New-York.” D’ici à 2005, nous prévoyons d’investir 220 millions de francs dans des acquisitions en France et à l’étranger. Nous devrions introduire la société en Bourse dès la fin de l’année prochaine pour assurer notre croissance “, explique Jacques Mottard.Ce dernier n’a pas l’intention de se cantonner à l’activité de GED initiale, mais envisage de construire une SSII généraliste ciblant principalement une clientèle de grands comptes. Ses activités iront du design de systèmes dinformation aux réseaux et télécoms. Sword sera détenu à 47 % par Jacques Mottard, tandis que les effectifs et les managers en posséderont 30 %.

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François Sapy