Passer au contenu

PSA, l’assistant rêvé

L’imagination des ingénieurs de la Nasa semble ne pas avoir de limite, surtout quand il s’agit du confort des astronautes. Mais le projet PSA, pour” Personal Satellite Assistant “, est particulièrement étonnant.

A la croisée de la robotique, des télécommunications et de ” l’assistanat numérique “, PSA est une sorte de boule multifonction qui pourrait suivre chacun des astronautes lors des explorations lunaires ou martiennes à venir.Encore au stade de prototype, l’engin ressemble à un ballon de foot, à ceci près qu’il est équipé d’une caméra, d’un écran et de multiples capteurs. Destiné à une utilisation en apesanteur, il tournera en permanence autour de son utilisateur, tel un fidèle serviteur, tout en sachant éviter les obstacles éventuels.PSA fournira de multiples informations en temps réel : surveillance des données vitales de l’environnement de l’astronaute (pression, température, oxygène…) ou accès aux bases de données (plans, procédures des missions, par exemple). Véritable ” ange gardien ” mobile, autonome et ” intelligent “, il avertira son utilisateur en cas de problème, mais pourra aussi servir de centrale de communication, grâce à un dispositif de téléconférence intégré.Paraissant tout droit sorti de La Guerre des étoiles, l’objet peut donc faire rêver l’usager de base que nous sommes. Car, à bien y regarder, les assistants numériques dont nous disposons demeurent bien rudimentaires.Pour l’heure, ils permettent tout juste de gérer un agenda (et encore faut-il les synchroniser avec un ordinateur connecté, lui, à un réseau) ou de jouer à des jeux qui nous ramènent à l’histoire ?” déjà ancienne ?” de l’informatique.Et je ne parle pas de l’ergonomie, qui se résume au mieux à devoir apprendre une nouvelle façon de dessiner les lettres de l’alphabet, au pire à naviguer dans de fastidieux menus déroulants, sur des écrans de la taille d’une (petite) boîte d’allumettes.Pourtant, vu de l’extérieur, on pourrait croire que toutes les ” briques ” élémentaires d’un ” super assistant numérique ” existent. On sait très bien faire de la synthèse vocale. On sait aussi mettre un module de positionnement GPS dans une montre bracelet. Et les plus petits robots autonomes ne sont pas plus larges qu’une pièce de 5 francs, intelligence artificielle comprise.Alors, quoi ? Qu’attend-on pour offrir un peu de rêve, pardon, d’intelligence aux machines qui sont censées devenir nos alter ego numériques ? L’arrivée de l’UMTS ? Il est vrai que les constructeurs n’ont pas été avares d’images de prototypes ” à faire rêver “, téléconférence et téléchargement à l’envi aidant.Mais au fait, c’est pour quand les débits de 300 kbit/s sur une machine mobile de poche ? Pour bientôt, mais en attendant, il faudra se contenter de GPRS, qui offrira des débits deux fois inférieurs à ceux d’un modem traditionnel. Ah ! Personnellement, j’aimerais bien avoir sur moi une machine qui connaisse mes goûts et mes besoins, et surveille mon environnement en permanence.Un objet qui soit capable de m’alerter quand il a connaissance d’une information importante (et non publicitaire). Ou qui puisse m’informer du taux de pollution dans l’air environnant, voire de la présence d’allergènes dans l’endroit ou j’arrive. Et qui sache me dire où je me trouve, et comment me rendre là où je veux aller (hélas, si la plupart des industriels travaillent sur la géolocalisation, c’est pour savoir où se trouve mon téléphone mobile, ce qui ne résout pas mon problème, même si c’est assurément une information qui intéresse beaucoup de gens…).Mais je crains que, à court terme, il ne faille se contenter, en termes d’assistants intelligents, de ces agendas évolués qu’on appelle PDA. A moins d’être un astronaute. Ou un guerrier Jedi.Prochaine chronique le mardi 16 octobre

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Cyril Fiévet