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Premières expériences de virtualisation des espaces de stockage

Les premiers utilisateurs français de Datacore misent sur la virtualisation pour ne plus dépendre d’un seul fournisseur de stockage.

Virtualiser les espaces disques dans les SAN (Storage Area Network) dispense de tenir compte de l’origine des baies de stockage en présence. Emis depuis longtemps par les utilisateurs, ce souhait devient lentement réalité. On doit ce progrès à de jeunes éditeurs comme Datacore ou Falconstor. Ces derniers placent, entre les serveurs de production et les unités de stockage, une grappe de serveurs NT ou Unix qui font office de second cache (le premier étant intégré dans la baie de stockage) et hébergent une application corrélant les espaces physiques avec les volumes logiques. Ces deux acteurs ?” les plus avancés dans le domaine ?” commencent à signer leurs premiers contrats en France. Une chose est sûre : les entreprises qui ont adopté leur solution peuvent encore se compter sur les doigts d’une main.“Nous ne voulions pas dépendre d’un seul et même constructeur”, explique Rodolphe Favrel, responsable de la production informatique d’Alcatel Space. En décidant d’installer un réseau de stockage, l’entreprise ne voulait pas d’une administration propriétaire. “Il n’est pas question que les outils de pilotage de la baie et les logiciels spécialisés dans les allocations des ressources émanent d’un même fournisseur”, poursuit-il. En choisissant Sansymphony de Datacore, Alcatel Space était assuré de pouvoir agréger des baies de natures différentes au sein de son SAN. Elle a, par ailleurs, retenu le matériel d’un constructeur dont les pratiques se prêtaient le plus à cette “séparation des rôles”.

Difficile virtualisation des données déjà stockées

Pour TF1 Publicité, également pourvue de Datacore, la problématique de départ était différente. Car, avant de déployer Sansymphony, la société avait déjà installé son SAN. Une vingtaine de serveurs de production se partagent ainsi deux baies de 4 To chacune, résidant sur des sites distincts. “Seulement voilà : lors du déploiement, l’outil d’administration de notre fournisseur ?” Dell, en l’occurrence ?” n’était pas encore disponible, se souvient Georges Cerdan, directeur informatique adjoint de TF1 Publicité. Sansymphony nous permet aujourd’hui d’allouer les ressources très simplement et d’effectuer des copies instantanées des données (snapshots).” La solution n’a pourtant pas été installée sans douleur. Principale difficulté : la virtualisation des données déjà stockées sur les baies. Le procédé ?” particulièrement lourd ?” implique que l’ensemble des blocs remonte vers le serveur de Datacore. Ce dernier définit ensuite les volumes logiques et alloue les nouveaux espaces physiques, vers lesquels sont finalement réinjectées les données. Résultat : mieux vaut installer Sansymphony en même temps que son SAN.Alcatel Space et TF1 ont chacune tenu à conserver des commutateurs Fibre Channel. Et ce bien que Sansymphony permette de s’en affranchir. “Si les deux serveurs de virtualisation devaient être indisponibles, nous pourrions toujours travailler avec les données non virtualisées”, précise Georges Cerdan. En effet, sans les serveurs, les données contenues dans les volumes logiques deviendraient, elles, inexploitables.

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Vincent Berdot