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Préférer une solution classique

SIPS, adopté par Debauve & Gallais, est le plus utilisé des systèmes de paiement. Mais sa souplesse et sa fiabilité ne doivent pas cacher que son installation est délicate.

Ancien directeur à la Banque de France, Bernard Poussin connaît bien le milieu bancaire. Pour réaliser les transactions sur le site de l’entreprise familiale, le chocolatier Debauve & Gallais, le directeur général s’est donc naturellement tourné vers un système de paiement bancaire classique. “Nous avons choisi le système SIPS d’Atos soutenu par la Société Générale. C’est le plus souple des grands systèmes et il gère les transactions internationales. Avec cette banque, le système est particulièrement rapide. Le temps de réponse à l’internaute lors d’une tran-saction est en effet très court”, explique Bernard Poussin.Première étape de l’installation de SIPS (Service Internet de Paiement Sécurisé), l’ouverture d’un compte à la Société Générale. “Il est indispensable d’avoir un compte dédié ”Internet”. Sinon, au-delà de quelques achats quotidiens, on ne s’y retrouve plus. En effet, le banquier ne connaît pas le détail de ces achats, puisque les gros opérateurs tels Amex et Mastercard ne donnent qu’une somme globale quotidienne. Le solde fourni par le banquier est donc opaque, impossible à décomposer pour retrouver les montants unitaires. Il est alors très facile de mélanger les achats Internet avec ceux de la boutique, alors que les frais sont différents”, prévient le chocolatier. Seconde étape, le déploiement qui, techniquement, n’est pas évident. “Des connaissances en programmation sont indispensables pour l’adapter. Les sources des programmes fournis en langage C ne sont pas commentées et la documentation n’est pas très claire. Il faut vraiment savoir ce que l’on fait”, prévient Aurélien Gérard, le concepteur du site. Mettre en oeuvre un système comme SIPS demande en effet l’installation de programmes compilés spécifiques sur le serveur web, chargés de se connecter aux serveurs de la banque lors de chaque achat. Ces programmes doivent être adaptés aux sites sur lesquels ils sont installés, et aux pages web créées spécifiquement.Mais le gain d’une telle complexité apparaît bien vite : “Après validation, la banque me transmet de nombreuses informations sur la transaction, dont les quatre premiers numéros de la carte bancaire, sa date de validité et mon propre numéro de commande. Des éléments essentiels à la tenue des comptes”, se félicite Bernard Poussin. Techniquement, d’autres avantages apparaissent : “Le client n’est pas dépaysé. La page du site de SIPS sur laquelle il inscrit son numéro de carte bancaire est aux couleurs du site marchand, ce qui est rassurant. D’autant que l’on peut éditer un résumé de sa commande dès son retour sur le site”, précise Aurélien Gérard.

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Jérôme Saiz