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Plus on va vite, moins on va vite

Les PC ne cessent de gagner en vitesse. Mais cette puissance est entièrement consommée par les logiciels et le système d’exploitation. Résultat: nous travaillons de moins en moins vite.

Vous possédez un vieil ordinateur, genre 486 ? Tentez l’expérience suivante : mesurez, chronomètre en main, le temps qui s’écoule entre le moment où vous allumez l’ordinateur et celui où vous pouvez commencer à travailler. Vous compterez trente secondes, rarement plus.Renouvelez l’expérience avec un PC récent, un Pentium III à 800 MHz, par exemple. Surprise ! Trois fois plus de temps va s’écouler avant de pouvoir commencer à travailler. Un phénomène qui semble aller à contre-courant des annonces fracassantes de la pub micro.La faute à qui ? Aux logiciels de plus en plus lourds. Windows, au fur et à mesure de ses versions, est devenu un mastodonte fort long à charger en mémoire. Certes, les fonctions sont de plus en plus nombreuses et le menu Démarrer a meilleure allure que le fameux C:.Mais l’obésité du système provient aussi de la multiplication des opérations qu’il effectue de manière systématique : ainsi, une copie de sécurité de la base de registres à chaque démarrage, la défragmentation du disque dur planifiée à heures fixes, le chargement du protocole réseau et, éventuellement, un petit coup d’antivirus, on ne sait jamais…Toutes ces précautions pénalisent gravement les performances des machines modernes et, somme toute, n’apportent guère de confort à l’utilisateur.N’est-il pas paradoxal que Windows et, de façon générale, la quasi-totalité de nos logiciels, consacrent la puissance croissante de nos machines à des tâches de maintenance, de surveillance, voire de réparation ?En poussant le raisonnement, on peut légitimement se dire que si les systèmes et les logiciels étaient plus fiables, tous ces contrôles seraient inutiles. Quant à l’efficacité de ces outils de réparation, je l’ai souvent trouvée plus que contestable en cas de réel problème.Alors, devant ce ralentissement chronique de nos belles machines, je redoute un peu l’arrivée des PC cadencés à 2 GHz. Le jour où j’en aurai un sur mon bureau, devrai-je l’allumer le soir pour pourvoir m’en servir le lendemain matin ?Prochaine chronique le mercredi 18 octobre

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Etienne Oehmichen, chef de service, chargé de la rubrique Pratique