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Pas de révolution ni de Blu-ray mais une mise à jour de saison pour l’iMac

Le tout-en-un d’Apple baisse ses prix et fait sa toilette, mais il laisse encore quelques regrets.

L’iMac est le fer de lance d’Apple dans l’ordinateur de bureau. Cette mise à jour attendue depuis de longs mois répond partiellement aux attentes des utilisateurs. En mettant côte à côte la liste des desideratalégitimes et la nouvelle fiche technique de l’iMac, on constate quelques blancs.

Mais commençons par les bonnes nouvelles. Apple a enfin décidé de mettre une carte graphique de joueur dans son iMac en introduisant la GeForce 8800 GS de nVidia, dotée de 512 Mo de mémoire. L’effort est louable, mais il s’agit d’un modèle GS.
Pourquoi ne pas avoir assumé le côté tout-puissant et glissé un peu de bestialité dans cet écrin charmant, avec une 8800 GT, voire une carte supérieure? Cette carte, qui a tout de même du répondant, est disponible de série sur le modèle le plus cher et en option sur l’autre iMac 24 pouces. Elle n’est pas disponible sur les 20 pouces.

En agissant ainsi, Apple renforce l’attrait des 24 pouces au détriment des modèles 20 pouces. Ce déséquilibre est encore renforcé par le processeur. Les iMac embarquent la dernière génération de Core 2 Duo, avec un modèle cadencé à 3,06 GHz sur l’iMac 24 pouces haut de gamme.

En définitive, à regarder la fiche des spécifications, c’est surtout ce modèle qui se démarque des générations précédentes. On oublierait presque le modèle d’entrée de gamme et son gigaoctet de mémoire vive, qui ne vaut que par son prix.
C’est d’ailleurs un point où il faut saluer Apple. Les prix de ses tout-en-un sont en baisse constante. Ceux-ci s’étalent désormais de 999 à 1919 euros. Autant dire que les iMac deviennent de plus en plus abordables: la comparaison avec le XPS One de Dell fera sourire les fans de Mac. En revanche, un coup d’œil rapide du côté des PC classiques n’est pas à l’avantage des iMac.

Il met en effet en relief les quelques manques de cette nouvelle génération. A commencer par l’absence de lecteur Blu-ray. Maintenant que la guerre est terminée, Apple peut choisir son camp sans risquer de se tromper. Pour un ordinateur d’une telle qualité, ce manque est dommageable, et on ne se l’explique pas vraiment.
Soit Apple souffre comme les autres fabricants de la pénurie actuelle de lecteurs Blu-ray et s’est rabattu pour cette raison sur les bons vieux graveurs de DVD, soit sa volonté de faire entrer le contenu vidéo par son service iTunes Store (qui devrait ouvrir en France incessamment, selon certaines rumeurs) l’en empêche. Dans les deux cas, l’utilisateur devrait au moins pouvoir bénéficier de cette nouvelle technologie en option, quitte à augmenter le prix.
Deuxième absent: l’eSata. On a bien entendu un port FireWire 800, mais adopter l’eSata pour ses débits natifs élevés ne serait pas une mauvaise idée. Enfin – et ce manque ne sera sans doute jamais réparé –, aucun tuner TNT n’a été intégré à l’iMac. Trop compliqué, trop contraire à la politique d’Apple.

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Pierre FONTAINE