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Pare-feu 2 ?” Adware 0

Spécialiste de la publicité en ligne intrusive, Zango reproche aux éditeurs de logiciels de sécurité de bloquer ses programmes. La justice américaine vient à nouveau de lui donner tort.

Zango n’a décidément pas beaucoup de succès auprès de la justice américaine. Cet éditeur spécialisé dans la fourniture de logiciels gratuits en échange de publicité (adware) vient de perdre son procès face à
Kaspersky Labs et a finalement abandonné ses poursuites contre PC Tools. Il avait déjà dû, l’an dernier, débourser trois millions de dollars pour échapper à des
poursuites judiciaires de la part de la confédération américaine du commerce (FCC).Dans ses procès comme dans l’affaire qui l’a
opposé à Zone Labs en 2006, Zango exigeait des éditeurs de pare-feu qu’ils reclassifient ses produits de ‘ potentiellement à risque ‘ à programmes
‘ sûrs ‘. Entraînant ainsi leur installation automatique sur le poste de l’utilisateur. Or les logiciels en question ?” Zango Easy Messenger, HotBar et Seekmo ?” ont tous la particularité
d’afficher sans prévenir bandeaux de publicité et pop-up. Pour cette raison, Kaspersky Labs et PC Tools bloquent leur installation et demandent son accord à l’utilisateur avant d’aller plus loin. Ce qui
constitue, selon Zango, une atteinte à sa liberté commerciale.

Un devoir d’explication pour les éditeurs de sécurité

Dans son arrêt en date du 28 août dernier, la cour de Washington estime pourtant qu’‘ aucun fournisseur ou utilisateur de services informatiques interactifs ne peut être tenu responsable
d’aucune action motivée par de bonnes intentions pour limiter l’accès à des informations ‘.
Pour Stéphane Le Hir, directeur France de Kaspersky Labs, cela revient à dire que sa société n’a pas à juger la nature d’un logiciel avant de le bloquer ou non, mais qu’elle doit expliquer les risques
qu’il entraîne pour l’utilisateur. Libre à ce dernier ensuite de passer outre l’avertissement. ‘ Cette décision est très importante, car un avis contraire aurait gêné tous les éditeurs de pare-feu, se
réjouit-il. Il y a plus de 200 nouveaux virus qui apparaissent tous les jours, nous ne pouvons faire une enquête sur le caractère, offensif ou non, de chaque programme. Cette jurisprudence valide notre travail de tous les
jours. ‘

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Stéphanie Chaptal