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Panasonic FZ300 : découverte terrain du futur champion des bridges

Nous avons mis la main sur le FZ300, bridge haut de gamme et successeur très attendu du FZ200, champion des ventes en France depuis plus d’un an et demi. Premières impressions.

Les appareils photo sont comme les chevaux : certains sont faits pour gagner. Sur le papier, le nouveau champion de Panasonic, le Lumix FZ300, pourrait bien devenir le nouvel étalon de la marque dans la catégorie « bridges ». L’animal dispose de nombreux atouts, comme ce zoom x24 à ouverture constante f/2.8 qui a fait le succès de son prédécesseur, un équipement digne des meilleurs appareils experts et une finition haut de gamme. Si ce bridge ne sera disponible qu’en septembre prochain (à 599 €, pour ceux qui voudraient économiser dès à présent…), nous avons eu la chance de pouvoir tester une préversion pour vous en parler et dévoiler quelques-uns de ses secrets.

Attention : le modèle de présérie que nous avons eu en main était certes final sur le plan matériel, mais son logiciel interne était en version beta (v0.2). S’il s’est révélé pleinement opérationnel, le présent article est bien une première prise en main et non un test.

Le FZ200 en héritage

Contrairement aux autres catégories, les bridges ont un roi incontesté depuis un bon moment : le Panasonic Lumix FZ200. Sorti fin 2012, ce boîtier que nous avions noté 5/5 (et que nous recommandons toujours à l’heure actuelle) trône tel un pacha dans le paysage photo : depuis un an et demi, il est le numéro 1 des ventes (en valeur) dans la catégorie qui regroupe les compact et les bridges. Un poids lourd du marché qui se vend toujours à la pelle, un succès énorme pour la marque d’Osaka.  

Du vénérable FZ200, le nouveau FZ300 hérite de l’optique : avec une puissance de grandissement de « seulement » x24 quand la compétition se bat à coups de x50 (et plus), ce zoom fait beaucoup moins de compromis optiques et s’avère être le meilleur de la compétition en termes de qualité d’image. Inchangé sur le plan optique, équivalent à un 25-600 mm, ce zoom haut de gamme profite toujours de commandes sur le côté : un bouton de débrayage de la mise au point avec sa molette de contrôle et une molette de zoom.

Si les similitudes avec son aïeul sont grandes, ce FZ300 profite d’une finition un bon cran au-dessus : plus massif, il est aussi tropicalisé, c’est-à-dire qu’il résiste est garantit résister aux forts écarts de température et au ruissellement.

Qualité optique toujours au top

Outre la qualité optique que nous évaluerons plus tard lors du vrai test (très prochain), ce qu’il faut surtout retenir de ce zoom est son ouverture hors norme : f/2.8 constant. Au contraire de ses concurrents le FZ300, déjà plus lumineux qu’eux en grand-angle, il l’est tout autant en bout de zoom. Et son piqué d’image est bien supérieur en bout de zoom, même dans des conditions difficiles comme ci-dessus, où la grande luminosité provoque des parasites sur les sujets à grande distance (impression de déformation).

Couplés à une stabilisation encore améliorée (sur 5 axes, on en reparlera lors du test), la grande luminosité permet de prendre des clichés à main levée sans avoir à trop monter dans les ISO comme en témoignent les images ci-dessous. Selon nous, Panasonic a encore un peu de travail à faire dans le domaine de l’exposition, la scène grand angle étant trop bruitée à notre goût en mode tout automatique puisqu’il essaye d’éclairer la scène comme en plein jour. En prenant un peu le contrôle- en sous-exposant d’un diaphragme (-1), nous avons pu obtenir une image particulièrement détaillée sur le vitrail (nous sommes à f/2.8, 320 ISO en automatique et à 590 mm).

Rafale 4K : l’arme fatale des moments d’action

Profitant du processeur des G7 et GX8, le FZ300 est surclassé en puissance de calcul. Cette puce Venus Engine dopée aux amphétamines offre un autofocus ultra-rapide – 0,09 s annoncée – mais aussi la vidéo 4K (lire plus loin) et un mode appelé « Rafale 4K ». Décliné en 3 options – normal, start/stop et pré-enregistrement – ce mode capture 30 images par seconde de 8 Mpix de manière continue et quasi illimitée et permet de réaliser des arrêts sur images impeccables comme vous pouvez le découvrir ci-dessus.
A l’usage, la fonction est très pratique mais oblige à travailler depuis l’appareil : une fois la séquence terminée, on navigue dans les trames et on détermine la ou les images retenues, la séquence complète étant ensuite enregistrée comme un fichier vidéo. Le hic, pour nous, est que Panasonic ne propose pas (encore ?) de logiciel pour éditer la séquence sur ordinateur dont les écrans sont bien plus confortables et plus précis pour sélectionner et éditer les images.

De ce mode Photo 4K, nous apprécions particulièrement l’option pre-rec : dans ce mode, l’appareil enregistre en permanence ce qu’il « voit ». On n’a plus vraiment à anticiper, il suffit de déclencher pendant l’action pour obtenir une séquence de 2 secondes (60 images) qui correspond à 1 seconde avant et 1 seconde après le déclenchement. L’action devient ainsi presque impossible à rater ! Les photographes puristes héritiers de l’instant décisif de Cartier-Bresson crient sans doute au scandale. Le reste du monde les laissera à leurs considérations et profitera enfin d’un outil facile pour capturer « le » bon moment.

Super viseur

Noté 5 étoiles en 2012, le FZ200 proposait déjà un viseur. Pratique pour l’époque, il n’empêche que ce n’était qu’un cul de bouteille à côté de celui du FZ300. Large et lumineux, ce dernier est basé sur une dalle OLED de 1,04 million de points et s’avère aussi confortable que ceux des hybrides. Pratique en basses comme en hautes lumières, il peut s’utiliser en duo avec l’écran tactile. Une fois celui-ci déployé, écran côté photographe, on place l’œil dans le viseur et on utilise le pouce gauche pour sélectionner la zone de mise au point – même si l’écran est éteint quand on utilise le viseur, la technologie tactile reste active. Une combinaison hyper pratique dans les moments d’action notamment.

Capteur de compact

Doté d’un zoom plus puissant et plus lumineux que le FZ1000, ce FZ300 est pourtant plus compact. La raison est simple : il est doté d’un petit capteur de compact traditionnel et non d’un « géant » de 1 pouce comme celui qui équipe son expert de grand-frère. Ses images ne peuvent donc rivaliser avec celles du FZ1000 lors d’une analyse à 100%, c’est-à-dire en mettant côte à côte des images en pleine définition sur un écran d’ordinateur. Cependant, les images que nous avons réalisées sont d’excellente qualité et suffisent largement, à notre sens, à l’écrasante majorité des utilisateurs. Vous pouvez regarder – et télécharger – les images en pleine définition sur notre album Flickr pour vous faire votre propre idée.

Nous attendons désormais que Panasonic nous envoie un modèle final pour tester à fond ce FZ300 et rendre notre verdict définitif. L’histoire dira s’il connaîtra la même destinée que son auguste prédécesseur…

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Adrian Branco