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Opera surfe sur les liens BitTorrent

La dernière version, en test, du navigateur Internet intègre une fonction de chargement des fichiers sur le réseau de Peer-to-peer BitTorrent.

Distancé par Internet Explorer et Firefox, Opera a sa recette pour combler son déficit de popularité auprès des internautes. Le petit poucet des navigateurs Internet va bientôt prendre en charge le protocole BitTorrent, l’un des
réseaux de peer-to-peer (P2P) les plus en vogue actuellement.Avec la version 8.02 d’Opera, les internautes pourront télécharger les fichiers disponibles sur le réseau P2P sans quitter leur navigateur, simplement en cliquant sur un lien BitTorrent présent sur une page Web.
Jusqu’à présent, il fallait passer par un petit logiciel (un client) pour effectuer la même opération.Opera 8.02 (versions pour Linux, Windows et Mac OS) peut être téléchargé gratuitement sur l’espace
forum du site de l’éditeur. Mais uniquement dans une ‘ version de travail ‘ tout sauf définitive. ‘ Il s’agit de
tester certaines fonctions auprès de notre communauté d’utilisateurs,
précise Berit Hanson, porte parole d’Opera. Mais nous ne savons pas quand nous sortirons une version finale ni si elle intégrera le protocole
BitTorrent.

Réputation sulfureuse de BitTorrent

Cette décision de l’éditeur norvégien risque de faire grincer des dents les représentants de l’industrie musicale. Même si ce n’est pas sa vocation première, le protocole BitTorrent est largement exploité pour
l’échange illégal de musique et de vidéo.Les forces de police sont d’ailleurs intervenues à plusieurs reprises, notamment en
France, pour obtenir la fermeture de sites de liens BitTorrent. De l’autre côté de l’Atlantique, la Cour suprême des Etats-Unis vient par ailleurs de pointer du doigt
les éditeurs de logiciels de peer-to-peer Grokster et Streamcast, accusés d’encourager les internautes à violer les lois sur le copyright.L’éditeur norvégien a donc pris ses précautions. Il rappelle sur son site que les utilisateurs doivent s’assurer qu’ils ne ‘ téléchargent pas (et ne participent pas à la distribution) de contenus
illégaux ou violant les droits d’auteur ‘.
Berit Hanson précise que la société explore toutes les voies pour éviter les dérives, y compris le filtrage des fichiers illicites. ‘ Nous voulons aller très
lentement et faire preuve de responsabilité ‘,
précise la porte-parole qui tient à ajouter que Opera nest pas un réseau de partage de fichiers mais seulement un navigateur.Quoi qu’il en soit, Opera a pris de vitesse ses principaux concurrents, Firefox et Internet Explorer. Au moins du côté de Microsoft, la réponse va se faire attendre plusieurs mois encore. L’éditeur a révélé à travers un
document publié sur l’un de ses sites Web qu’il planchait sur sa propre technologie de P2P.

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Stéphane Long