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Onze entreprises demandent à Bruxelles que Google soit sanctionné

L’enquête pour abus de position dominante a démarré il y a deux ans. Onze des plaignants ont écrit à la Commission pour demander des sanctions contre le géant du Web.

Après Microsoft, c’est au tour de Google d’être visée par une enquête de la Commission européenne pour abus de position dominante. mais pour que l’affaire ne tombe pas dans l’oubli, onze des entreprises qui ont porté plainte contre Google ont adressé le 21 mars 2013 une lettre ouverte au commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, pour réclamer des sanctions contre le géant d’Internet.

« La Commission a ouvert une procédure il y a plus de deux ans, et nous craignons de plus en plus que les discussions visant à clore l’enquête ne fournissent pas de remèdes efficaces et pérennes », écrivent ces plaignants, parmi lesquels les dirigeants des sites de voyages TripAdvisor ou Expedia, ou encore de la boutique en ligne Twenga.

La Commission européenne examine actuellement les engagements proposés par Google dans le cadre de l’enquête qu’elle a ouverte contre le géant américain d’internet en novembre 2010, à la suite de plusieurs plaintes. Bruxelles reproche à Google de mettre en avant dans ses liens ses propres moteurs de recherche verticale, c’est-à-dire spécialisés dans un domaine précis comme les voyages ou les restaurants, afin de leur assurer « un traitement préférentiel » par rapport aux autres moteurs de recherche spécialisés.

Les plaignants demandent les mêmes normes pour tous

« Google doit être impartial. Il doit soumettre tous les services, y compris les siens propres, aux mêmes normes, en utilisant les mêmes algorithmes », écrivent les plaignants regroupés au sein de l’organisation FairSearch. « Nous nous abstiendrons respectueusement de juger les engagements proposés par Google tant que nous ne les aurons pas vus, mais le comportement passé de Google suggère qu’il est peu probable qu’il offre volontairement des remèdes efficaces et pérennes s’il n’est pas formellement accusé d’infraction », soulignent-ils.

Google a déjà été condamné pour abus de position dominante en France en janvier 2012. Cette affaire concernait son outil Google Maps. Il a été estimé qu’il faussait la concurrence en offrant des services gratuits.

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Cécile Bolesse, avec AFP