OCDE : l'e-banking face à l'évasion fiscale
Blanchiment d'argent, évasion fiscale et stabilité économique mondiale sont autant de vieux problèmes qui se posent maintenant sur le Web. Aussi, pour le directeur des affaires économiques de l'OCDE, le renforcement d'actions internationales communes s'impose.
D'un côté la finance en ligne révolutionne les habitudes du grand public, de l'autre, elle représente un risque supplémentaire d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent. C'est l'avertissement que lance William Witherell, directeur des affaires financières, fiscales et économiques de l' OCDE dans son bilan prospectif sur la " révolution de la finance en ligne ", tenu hier à Edimbourg.L'e-banking ne se développe pas de façon homogène. En Suède, en Finlande ou en Norvège plus de 25 % de la population est connectée à Internet pour gérer son compte en banque. Par contre, la France, l'Allemagne et les Etats-Unis sont en dessous de la barre des 5 % d'utilisateurs.William Witherell attribue ces écarts considérables à une structuration variée de l'offre et de la demande.Mais selon lui, le vrai problème reste toujours et encore le blanchiment d'argent, la fraude, et, au-delà, des risques de déstabilisation financière à l'échelle internationale.Petit rappel : sans la Toile, le blanchiment d'argent représenterait déjà plusieurs centaines de millards de dollars par an. Près de 100 milliards de dollars par an (environ 113 milliards d'euros) au profit de la corruption d'hommes politiques et près de 50 milliards de dollars de taxes dues (57 milliards d'euros) partiraient chaque année dans les paradis fiscaux.Le difficile pari consiste donc, pour les Etats, à trouver un subtil équilibre entre protection de la vie privée et traçabilité des opérations financières sur le Net.
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