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Nouveaux smartphones : mieux que l’iPhone ?

L’iPhone parade sur le devant de la scène de la téléphonie mobile. Mais la concurrence n’a pas dit son dernier mot. Analyse.

Petit retour en arrière. En 1994, alors que le marché de la téléphonie mobile n’en était qu’à ses balbutiements, l’opérateur américain BellSouth commercialisait un drôle de combiné, le Simon. Conçu par IBM et proposé à 900 dollars, cet encombrant téléphone (mais tous les mobiles de l’époque tenaient plus de la brique que du terminal léger et discret) pouvait également servir de carnet d’adresses, d’agenda électronique, de bloc-notes, de calculatrice et de fax ; il pouvait aussi servir à envoyer et recevoir des courriels et intégrait même des jeux. Cerise sur le gâteau, ce mobile ne possédait pas de clavier physique comme ses comparses de l’époque, mais un écran tactile. Une première ! Avec toutes ses particularités mises bout à bout, le Simon est considéré comme le premier smartphone au monde, deux ans avant le fameux Communicator de Nokia.Quinze ans plus tard, les descendants du Simon partagent toujours les mêmes gènes avec leur ancêtre, mais les transformations ont été profondes. Ils continuent de représenter la “ noblesse ” de la téléphonie mobile et cumulent les fonctions, qu’elles soient directement associées à la mobilité ou plus proches du divertissement. L’évolution la plus visible concerne l’encombrement : la miniaturisation aidant, ils tiennent dans le creux de la main, tout en jouant la carte de la polyvalence. Autre chambardement important, la banalisation du tactile : le pilotage des fonctions à la pointe du stylet ou du bout du doigt s’avère plus intuitif qu’à l’aide de flèches directionnelles ou d’une molette dédiée. Conséquence directe : le clavier devient virtuel sur de nombreux modèles tactiles et la place libérée ainsi par les touches est récupérée pour l’écran, qui s’agrandit au fil des générations.Mais le changement le plus profond actuellement en cours touche sans nul doute le public auquel s’adressent les smartphones. D’appareils destinés au départ au monde de l’entreprise, avec des usages adaptés aux professionnels itinérants, ils sont devenus des modèles de plus en plus prisés du grand public. Le catalyseur de cette transformation n’est nul autre que l’iPhone, le téléphone d’Apple, qui s’est vendu à environ 2 millions d’exemplaires dans l’Hexagone depuis son lancement en novembre 2007. Un succès impressionnant que ses concurrents décortiquent activement et cherchent à reproduire. Certains signes ne trompent pas : apparition de modèles tout tactiles dans la gamme Blackberry de RIM (Research in Motion), ajout d’une plate-forme d’achat et de téléchargement de logiciels aux systèmes d’exploitation Windows Mobile et Android, généralisation de l’accéléromètre dans les mobiles de tout poil…Toutefois, même si les fabricants et les opérateurs mettent la pression pour vendre plus de smartphones (plus chers et générant donc plus de marge que les mobiles traditionnels), à grands coups de publicités et d’offres promotionnelles, il faut garder à l’esprit que tout le monde n’en a pas forcément besoin. Posséder un iPhone juste pour téléphoner et surfer occasionnellement, est-ce bien raisonnable ? Non, d’autant que les forfaits 3G associés ne sont pas donnés. Ce dossier n’a donc pas pour but de vous inciter à adopter à tout prix un smartphone ; nous préférons vous expliquer les raisons d’un tel engouement, tout d’abord en décortiquant les éléments matériels et logiciels de ces appareils, en décryptant la guerre des systèmes d’exploitation que se livrent les principaux acteurs du secteur… bref, en dressant le portrait-robot du smartphone actuel.

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Christophe Gauthier