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Nouveaux licenciements en vue dans les télécoms

Le premier trimestre 2002 ne marque aucune amélioration par rapport à 2001. Avec la baisse de l’activité, les plans sociaux sont toujours d’actualité.

On pensait la crise des télécoms sévère, mais limitée à 2001. Après une bonne purge, les affaires allaient doucement reprendre. Il n’en est rien. Le premier trimestre 2002 est peut-être pire que ceux de 2001 car les mastodontes foudroyés hier ne se relèvent pas et continuent d’encaisser des coups. Quant aux chanceux qui semblaient épargnés, ils trébuchent à leur tour. A l’image d’un Nokia, qui affiche désormais des pertes, réduit ses effectifs et revoit, lui aussi, ses prévisions à la baisse.Les causes sont toujours les mêmes. A savoir l’arrêt brutal des investissements des opérateurs, qui se débattent dans des affres budgétaires après leurs achats pharaoniques. Chez les Américains, comme AT&T ou Bellsouth, le chiffre d’affaires régresse. Certains sont en faillite, tels Williams ou Global Crossing, et d’autres voient leur cours s’effondrer comme KPN-Qwest ou Worldcom. Ce dernier, hier champion de la croissance, a même vu son PDG contraint de démissionner. Enfin, les mobiles, hier si florissants, donnaient pour la première fois des signes de fatigue en 2001 et font désormais du surplace. En France, ils ont reculé de 8 % alors que le taux de pénétration y est l’un des plus faibles d’Europe de l’Ouest. Conséquence : les opérateurs licencient ?” comme NTT, KPN et BT, ou les Américains Global Crossing, Bellsouth, Verizon, Sprint PCS, Qwest ou Worldcom. Derrière, les équipementiers souffrent encore plus.

Pendant la crise, le trafic continue de croître

En France, Ericsson se délesterait de trois cents à quatre cents emplois, soit le tiers de ses effectifs. Et Alcatel, qui a déjà supprimé trente-quatre mille emplois, n’exclut pas d’aller plus loin après une perte de plus de 800 millions d’euros au premier trimestre.Pourtant, globalement, le secteur reste optimiste à long terme. Le trafic continue de croître, comme indifférent à la crise. Et les futurs besoins en capacité de transmission sont maintenus. La pause sera juste plus longue que prévu. Les experts tablent sur la fin 2003, voire 2004, pour une reprise. D’autant que, dans les mobiles, l’espoir de voir l’UMTS relayer le GSM/GPRS s’évanouit à mesure que l’on avance.

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Jean-Pierre Soulès