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Nouveaux iMac et MacBook Pro : découvrez nos premiers tests

Annoncés en ouverture de la WWDC, iMac et MacBook Pro ont été rafraîchis de manière plus ou moins radicale. Nous avons eu l’occasion de tester brièvement deux de ces machines à San José, Californie.

Une fois n’est pas coutume, la conférence d’ouverture de la WWDC a été riche en nouveautés produits. Apple a ainsi profité de sa conférence dédiée aux développeurs, qui fait généralement la part belle aux logiciels, pour annoncer une mise à jour de ses Mac.

Les MacBook, MacBook Air, MacBook Pro et iMac ont été améliorés de manière plus ou moins importante. L’iMac, délaissé depuis assez longtemps, a vu sa carte graphique, sa mémoire, ainsi que sa dalle mises à niveau. Par ailleurs, toutes ces machines partagent désormais un point commun, elles tournent toutes avec un processeur Core de septième génération, nom de code Kaby Lake.

En avant-première, nous avons pu réaliser quelques tests rapides sur deux de ces nouveaux Mac. Le premier des trois modèles d’iMac 27 pouces 5K, vendu à partir de 2099 euros, et le MacBook Pro 15 pouces haut de gamme, commercialisé à partir de 3299 euros.

Au vu de conditions particulières, nous n’avons pu faire tourner que quelques-uns de nos outils de bench, afin de pouvoir comparer leurs performances aux modèles équivalents de génération précédente. Nous avons en sus pu passer quelques heures à les manipuler et les utiliser. Voici donc une première vague de remarques et de résultats !

iMac : un écran à tomber, des performances qui grimpent

Ne cherchez pas d’évolution extérieure majeure. Si on exclut l’apparition de deux ports Thunderbolt 3 au format USB-C à l’arrière, rien de neuf sous le soleil de Californie. En revanche, à l’allumage du nouveau tout-en-un, on ne peut que noter l’incroyable qualité de la dalle Retina 5K. Nous n’avons pas pu mesurer sa luminosité ni son taux de contraste pour le moment, mais l’affichage est d’une incroyable précision, les couleurs – technologie P3 améliorée oblige – sont d’une nuance assez époustouflante et la luminosité homogène et très agréable.

Si des concurrents comme le Surface Studio affichent un design et une approche plus originale, il est difficile de ne pas trouver beaucoup de charme à ce nouvel iMac. D’autant que, avant de l’oublier, le Magic Keyboard, clavier Bluetooth d’Apple, existe désormais dans une version dotée d’un pavé numérique, qui ne manquera pas de satisfaire les fous d’Excel et les amoureux des claviers étendus. Pour le reste, ne cherchez pas d’écran tactile ou de Dial, la firme de Cupertino fait dans le classique… dépoussiéré.

Oui, le design demeure essentiel pour un produit Apple, mais c’est en définitive surtout les performances de la nouvelle machine qui intéressent. Les équipes de Tim Cook avaient laissé le tout-en-un en jachère depuis le mois d’octobre 2015, nous étions assez légitimement impatients de savoir ce que nous réservait le nouveau processeur Intel Core i5-7500, cadencé à 3,4 GHz, la nouvelle mémoire DDR4 ainsi que la nouvelle Radeon Pro 570, équipée de 4 Go de VRam.

Nous avons donc commencé par faire tourner les deux dernières versions de Geekbench, pour dresser un état des lieux global de l’évolution entre les deux générations d’iMac. Seule la version 3 du logiciel de bench a pu nous servir à établir une comparaison, toutefois, puisque l’iMac d’octobre 2015 est sorti bien avant Geekbench 4.

A voir la progression des résultats de test, on pourrait se dire que finalement Apple n’avait pas de raison de se presser, côté processeur. La montée en puissance est bien réelle mais paraît assez mineure si on s’en tient aux résultats globaux.

Néanmoins en entrant davantage dans le détail des différents tests exécutés par Geekbench 3, on constate que pour ce qui est de la puissance brute de calcul du processeur, l’iMac 2017 affiche un résultat 29,5% plus élevé. Pour ce qui est de la mémoire vive, l’outil de bench accorde un gain de 10,6% en faveur du nouveau tout-en-un d’Apple.

Et cela ne s’arrête pas là. Quand on fait appel à Cinebench 11.5 pour jauger des performances graphiques de la bête en termes de rendu en temps réel. Le test OpenGL indique que le nouvel iMac est presque 1,7 fois plus performant que son prédécesseur. Voilà qui laisse espérer que le tout-en-un pourra assurer assez de puissance à ceux qui travaillent avec des fichiers 3D ou vidéo un peu lourds.

A ce sujet, on notera que le disque Fusion Drive de ce nouvel iMac affiche une vitesse de lecture légèrement inférieure à celle du modèle 2015, mais une vitesse bien meilleure en écriture. C’est en tout cas ce que met en avant notre bench avec BlackMagic Disk Speed Test. A noter que ces vitesses de transfert risquent de s’avérer problématiques si vous travaillez avec des vidéos d’une définition supérieure à la Full HD. Il faudra donc envisager une option SSD pour résoudre ce petit souci. Le SSD 256 Go coûte 120 euros de plus, le 512 Go 360 euros de plus et le SSD de 1 To, enfin, ajoute 840 euros aux 2099 euros de départ.

Au global, cette première série de résultats donne à penser que le nouvel iMac a de quoi satisfaire les utilisateurs. D’autant que le modèle que nous avons eu brièvement entre les mains se place en entrée de gamme des 27 pouces, comme nous le disions.

MacBook Pro 2017.jpg

MacBook Pro : Apple corrige et affine

L’iMac avait été un peu abandonné, en revanche, le MacBook Pro avait eu droit, lui, à une mise à jour bien plus récemment, en novembre dernier. A cette occasion, Apple avait introduit un nouveau boîtier pour ses portables professionnels. Affinés et allégés, ils ne proposaient que des ports Thunderbolt au format USB-C, ce qui avait mécontenté bien des utilisateurs.

A l’exception d’un MacBook Pro 13 pouces d’entrée de gamme, qui avait des airs de remplaçant du MacBook Air (par ailleurs maintenu dans la famille et mis à jour a minima), tous les MacBook Pro se paraient également de la Touch Bar, une zone tactile située à la place des touches de fonction, dont l’affichage évolue selon le contexte d’utilisation.

Un peu plus de six mois plus tard, Apple ne bouleverse pas la donne. Extérieurement les MacBook Pro sont identiques. En revanche, la firme de Cupertino se réjouit d’avoir désormais embarqué des processeurs Kaby Lake, de proposer des SSD 50% plus rapides, et d’avoir mis à jour les cartes graphiques embarquées. Ceux qui voyaient d’un mauvais œil la limitation à 8 Go de la mémoire vive se réjouiront de savoir que le plafond de la RAM a doublé à 16 Go.

Une fois encore, nous avons pu passer quelques heures avec le MacBook Pro et réussi à faire tourner deux versions de Geekbench pour établir un cadre global de performances.

Que ce soit avec la version 3 ou la version 4 de Geekbench, les gains de performances sont significatifs, entre un peu moins de 8% et jusqu’à plus de 20%, selon les critères. En jetant un œil aux détails, on constate une fois encore que la différence se fait au niveau des processeurs et de leur capacité accrue à réaliser des calculs lourds. La mémoire vive enregistre également une belle progression.

Nos tests du SSD montrent une fois encore qu’Apple s’y entend pour proposer des modules extrêmement rapides en lecture et en écriture, connectés en PCIe/NVMExpress. Dans les deux sens de transfert, les données affichées par le MacBook Pro 2017 dominent celles du modèle de la fin 2016, pourtant excellentes.

Enfin, notre test réalisé avec Cinebench, pour éprouver les performances graphiques, montre que sans surprise la Radeon Pro 560 fait mieux que la Radeon Pro 455 qui équipait le modèle sorti en fin d’année dernière. On obtient un facteur de gain d’environ 1,6 entre les deux générations, en faveur de la plus récente.

Avec cette mise à jour arrivée rapidement, le problème des ports Thunderbolt/USB-C et des adaptateurs qui vont avec, n’est pas réglé, même si on comprend mieux désormais avec le soutien officiel des eGPU pourquoi ce choix a été fait. Néanmoins, le souci de la quantité de RAM insuffisante ou encore le faible gain en performance du processeur semblent désormais devoir être conjugués au passé.

Il nous faudra évidemment compléter ces premiers tests en prenant davantage de temps. Il nous faudra également mesurer l’autonomie de ce MacBook Pro 2017, qui pourrait bien, grâce à Kaby Lake, afficher un meilleur résultat que son aîné sur ce point également.

Dans tous les cas, ces deux machines dessinent les contours de deux gammes plutôt séduisantes et qui répondent partiellement à des attentes insatisfaites depuis plus ou moins longtemps. Apple semble redonner une bonne dose de « sex-appeal » à ses Mac. En attendant le prochain grand saut en avant avec Coffee Lake, la future architecture d’Intel prévue pour la seconde moitié de l’année.

Pour tout savoir sur la WWDC 2017, lisez notre dossier.

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Pierre Fontaine, envoyé spécial à San José