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Networld + Interop Atlanta occulté par l’actualité

Sans-fil, hauts débits et sécurité ont été les thèmes principaux d’un salon en pleine déroute dès son ouverture.

Mardi 11 septembre, au moment où les attentats frappaient les Etats-Unis, s’ouvrait le salon des réseaux Networld + Interop à Atlanta. Placé près du siège de CNN, le centre des congrès a été fermé dès le début de l’après-midi. Le lendemain matin, plusieurs stands, comme celui de Microsoft, AT&T, Red Hat et 3Com, n’ont pas rouvert, ou d’autres, comme celui de Novell, que partiellement. C’est dans une ambiance de choc que les autres exposants ont accueilli, avec un personnel réduit, les rares visiteurs qui avaient pu se rendre à Atlanta avant la paralysie des aéroports et n’étaient pas devant leur écran de télévision.Une grande partie de ce qui restait du salon était consacrée au sans-fil, avec deux thèmes majeurs : l’arrivée du 802.11a (54 Mbit/s) et la sécurité. Bluetooth était quasiment absent et les commentaires sur son avenir ne sont pas optimistes. Au mieux le voit-on confiné dans son rôle initial de remplacement de fils, hier entre PC et ses périphériques, aujourd’hui entre téléphone cellulaire et assistant personnel.

L’Ethernet sans fil pourrait s’imposer dans les foyers

Certains voient même l’Ethernet sans fil (802.11x) s’imposer dans les foyers, tirant parti de son succès dans les entreprises. “Les utilisateurs ne voudront pas 802.11b au bureau et Bluetooth chez eux“, estime Ronald Mahamy, directeur technique chez Intermec. Quant au 802.11h, version du 802.11b portée à 20 Mbit/s, elle ne suscite pas aux Etats-Unis un grand enthousiasme. “Cela fera une technologie de plus à gérer, note Ronald Mahamy. Pour les extensions, pourquoi ne pas attendre le 802.11a qui arrive et offre beaucoup plus de possibilités ?” La plupart des constructeurs proposent d’ailleurs leurs points d’accès avec deux antennes : l’une pour le 802.11b et l’autre pour le 802.11a lorsque les cartes pour PC sortiront. En outre, il sera possible dans l’avenir de mettre deux antennes pour le 54 Mbit/s, ce qui ferait un débit total partagé de plus de 100 Mbit/s.Côté sécurité, depuis que des failles ont été découvertes dans l’algorithme de cryptage du 802.11b, le WEP (Wired Equivalent Privacy), les constructeurs proposent des solutions propriétaires, notamment à base de pare-feu dans les points d’accès. Nextcom propose MD5, une technologie dérivée de celle utilisée dans l’authentification des cartes de crédit sur l’internet filaire.

Contourner les problèmes de transmission en vue directe

Une autre solution consiste à créer des réseaux privés virtuels (VPN) à base d’IPsec, ce qui alourdit le réseau, puisqu’il faut déployer un commutateur VPN derrière le point d’accès et installer des clients VPN sur les mobiles. Vernier Networks propose une autre méthode : c’est l’administrateur qui donne les droits aux terminaux, alors que, normalement, ce sont les clients qui négocient eux-mêmes leur connexion.Enfin, certains constructeurs, comme Wave Wireless, axent leur stratégie sur le 802.11x comme technologie de connexion point à point entre deux bâtiments, ou même dans un réseau maillé, pour contourner les problèmes de transmission en vue directe. En contrepartie, cette solution comporte plusieurs éléments propriétaires, notamment pour la sécurité et le routage d’appels.L’augmentation de la bande passante et la sécurité préoccupent également le monde du filaire. L’arrivée du 10 Gigabit Ethernet se concrétise, notamment sur les stands de Cisco, Nortel, Avaya, Foundry ou Extreme Networks, avec la promesse de très hauts débits sur fibre optique dans les réseaux locaux et métropolitains. Face à cette montée en débit, les fonctions d’optimisation et de sécurité des réseaux doivent suivre. Ainsi, les nouveaux commutateurs Summit Px1 d’Extreme Networks comportent des fonctions d’équilibrage de charge aux niveaux 4 à 7, “intégrées aux composants matériels pour assurer un débit optimal, comme nous l’avions fait il y a quelques années pour la commutation de niveau 3” , explique Richard Langston, responsable produit Summit Px1 de la société. D’après le constructeur, les performances atteignent 120 000 connexions par seconde, avec commutation d’URL. “Soit dix fois plus que celui d’Alteon/Nortel, qui était le plus rapide à notre connaissance”, affirme Richard Langston. Foundry, lui, a ajouté au logiciel de ses commutateurs Serveriron des fonctions de redondance et d’équilibrage de charge entre pare-feu, et de protection contre les attaques de serveurs par surcharge (Denial of service).

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Annabelle Bouard et Jean-Pierre Soulès