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Musique : les CD protégés bientôt en rayon

Les éditeurs musicaux sont prêts à commercialiser les albums de leurs artistes en version cryptée. En France, dans quatre mois, les premiers albums protégés devraient faire leur apparition.

A partir de janvier, Universal Music commercialisera, en France, des CD audio protégés contre le piratage. BMG et Sony devraient suivre.Cette mesure de protection ne devrait peut-être pas concerner tous les CD. ” Nous ne savons pas si tous nos produits comporteront des systèmes de protection. Nous devons évaluer plus concrètement l’efficacité des protections des CD, car l’investissement est important “, explique Marina De Warenghien, Secrétaire Générale de Sony Music.Par ailleurs, quelques mises au point restent à faire : ” Il faut que nous consultions, en France, les artistes et nos partenaires commerciaux avant de lancer sur le marché des CD protégés “, précise le vice-président de BMG.Quoi qu’il en soit, les éditeurs semblent vouloir appliquer cette mesure de protection sur les nouveautés, dans un premier temps, puis sur les rééditions.Si les procédés technologiques employés diffèrent, ils ont tous pour but d’empêcher la copie numérique de CD sur le disque dur d’un ordinateur grâce à une technologie de cryptage tout en assurant une écoute de qualité au consommateur. “Ce que nous voulons empêcher ce sont les clonages. Pour ce faire, les technologies sont déjà en place et au point”, lâche Christophe Waignier, vice-président New Media & IT de BMG Europe.D’ailleurs, BMG a lancé en mars sur le marché allemand une version protégée du dernier album de l’artiste Him. Même chose pour Sony, en France, avec le CD de Loulou Torres Saxo Feeling, sorti en août. ” Le but était plus de tester le CD et sa qualité d’écoute avec un système de protection que de protéger le CD contre la copie privée “, explique la Secrétaire Générale de Sony Music.Dans tous les cas, les majors vont devoir affronter le consommateur. Il leur reste maintenant à essayer de faire passer la pillule sans ternir leur image de marque, ce qui ne devrait pas être une mince affaire. Pourtant, Christophe Waignier pense que les industriels devraient y arriver. “Les marques de luxe luttent contre la contrefaçon, leur image n’en pâtit pas pour autant “, remarque-t-il.D’un autre côté, des remous sont à prévoir car la copie privée est un droit. ” Les dispositifs de protection contre le piratage ne doivent pas empêcher la copie, sinon ils supprimeraient un droit. On peut limiter le nombre de copies mais pas l’interdire “, explique Françis Brun-Buisson, président de la commission du même nom devant établir le montant de la redevance sur les nouveaux supports au titre de la copie privée.

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Valérie Siddahchetty