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Mobiles : la France parmi les pays les plus chers de l’OCDE

N’en déplaise aux opérateurs mobiles, les tarifs pratiqués en France sont au dessus de la moyenne des pays de l’OCDE. C’est le résultat d’une enquête menée en août 2008.

Entre 2006 et 2008, la facture de téléphonie mobile des habitants des pays membres de l’OCDE a chuté de 21 à 32 %. C’est l’une des conclusions d’une étude publiée ce jour par l’Organisation de coopération et de développement économiques.

Volumineuse (plus de 350 pages), cette étude porte sur le mois d’août 2008 et passe en revue le marché des télécoms fixes et mobiles à travers 30 pays. Le chapitre 7, consacré à l’évolution des tarifs, n’est pas très flatteur pour la France.

On y découvre que le pays se classe régulièrement parmi les plus chers de l’OCDE, et cela quelle que soit la segmentation établie par l’organisation (1).

La France, trois fois plus chère que les Pays-Bas

Certes, la méthodologie ne prend pas compte des communications « gratuites » (entre abonnés d’une même famille, vers une liste de numéros préférés), une pratique très courante chez les opérateurs français. Mais tout de même, la France arrive en 20e position, derrière le Portugal, la Pologne ou encore  la Turquie, pour un usage modéré (1).

Le prix moyen pratiqué dans l’Hexagone en août 2008 est de 378 dollars par an, soit 31,50 dollars par mois. On est bien loin des 11 dollars par mois constatés aux Pays-Bas, et même de la moyenne de l’OCDE qui s’établit à 26,40 dollars mensuels. En Europe, seuls l’Italie, la Grèce, l’Allemagne et l’Espagne font moins bien que la France. Sur les deux autres segments étudiés (usage faible et intensif), les opérateurs hexagonaux ne font pas mieux, se classant respectivement 21e et 19e, sur 30. Selon l’OCDE, les pays les moins chers sont la Finlande, les Pays-Bas et la Suède. En bas de classement figurent le Canada, l’Espagne et les Etats-Unis. Reste un espoir pour les consommateurs français : l’arrivée d’un quatrième opérateur mobile pour (re)lancer la concurrence.

 

(1) L’OCDE a étudié les tarifs moyens des consommateurs en fonction de leurs habitudes de communication :

Faible usage : 360 minutes voix par an, 396 SMS, 8 MMS
Usage moyen :780 minutes voix par an, 600 SMS, 8 MMS
Usage intensif : 1680 minutes voix par an, 660 SMS, 12 MMS

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Stéphane Long