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(Mise à jour) Sony rejoint les autres majors chez OD2

La maison de disques vient de signer un accord permettant l’exploitation de son catalogue par les services de musique en ligne. Elle était la dernière à n’avoir pas franchi le pas.

Première publication le 23 avril 2003

Musique en ligne : EMI ouvre les vannes de son catalogue

Le label va proposer 140 000 titres en téléchargement sur les sites exploitants de six pays européens. L’internaute pourra acheter, garder et graver sur CD les morceaux.Après des mois de débats, d’interrogations et de réflexion, EMI a annoncé, mercredi, un projet de distribution en ligne concernant 140 000 titres de 3 000 artistes de son catalogue. Ces morceaux seront
téléchargeables sur des sites européens exploitants de musique en ligne : Wanadoo, MSN, Alapage, Fnac.com, Tiscali, MTV, HMV…Au total, une vingtaine de sites d’Allemagne, de France, d’Italie, d’Espagne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni participent à l’opération, la plupart s’appuyant sur les services du distributeur OD2. ‘ Depuis deux
ans
, explique Stanislas Hintzy, DG de OD2 en France, nous travaillons avec EMI dont nous distribuons la musique en location ou en streaming. Aujourd’hui, nous rajoutons des droits aux
titres. ‘
Car pour être en règle avec les droits d’auteur, d’autres contraintes s’ajoutent au fait de devoir payer : la conservation des téléchargements n’est pas toujours possible, encore moins la gravure sur disque, et le choix est encore
assez limité. D’où le succès du peer-to-peer. Qui, en plus, évidemment, est gratuit.

Le droit à la gravure contre une hausse des tarifs

Avec les nouveaux services annoncés, l’internaute bénéficiera du téléchargement permanent : même s’il n’est plus abonné, il garde les fichiers. Surtout, il peut les graver sur CD. Sans limites, contrairement à la location, où
l’enregistrement pouvait être bridé. ‘ Les fichiers sont duplicables à l’infini, pour l’instant, confirme Stanislas Hintzy. Mais l’utilisateur a payé pour ce droit : il paie dix fois plus qu’en
location. ‘
Actuellement, sur Tiscali par exemple, les formules varient de 1,50 euro, pour cinquante crédits, à 13 euros pour 1 000 crédits par mois.Le modèle économique, lui, sera propre à chaque site. Ce n’est pas EMI qui impose le prix final à l’utilisateur, même si les exploitants auront de toute évidence plus de liberté pour les modalités de téléchargements (les diverses
formules par nombre de crédits) que pour les tarifs.L’idée est évidemment d’endiguer le piratage, en jouant sur le terrain de la quantité des titres disponibles (les 140 000 morceaux ne seraient qu’un début), de leur qualité (le système d’encodage d’OD2) et de leur fraîcheur.
EMI promet, en effet, de rendre accessibles au téléchargement les singles qui viennent de sortir.Mais quelle que soit l’évolution, cela n’empêchera pas l’internaute qui grave des dizaines de CDRom, pour les redistribuer à son tour, dêtre totalement hors la loi.

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Arnaud Devillard