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Microsoft, comme si de rien n’était

Nos colonnes ont déjà rendu compte d’un débat sur l’utilité ou non de multiplier les fonctions des logiciels – il s’agissait de Microsoft, en l’occurrence…

Nos colonnes ont déjà rendu compte d’un débat sur l’utilité ou non de multiplier les fonctions des logiciels – il s’agissait de Microsoft, en l’occurrence. Au-delà de ce débat qu’il est inutile de relancer ici, une chose est sûre: apparemment, rien ne peut arrêter l’éditeur dans son processus permanent d’intégration de nouvelles fonctions. Ni les décisions de justice ni les plaintes des concurrents. Non, Microsoft avance comme si de rien n’était.Quelques exemples de nouveautés: une traduction automatique multilingue dans Office XP (adieu, les éditeurs de logiciels de traduction!), une fonction de graveur de CD dans Windows XP (adieu, les éditeurs de logiciels de gravure!), une messagerie instantanée dans Millenium et dans Windows XP, sans oublier un logiciel de lecture et de composition multimédia, toujours dans Windows XP. Bref, à chaque nouvelle version des logiciels Microsoft, des éditeurs indépendants qui s’étaient créé une niche risquent de souffrir. C’est la loi du marché, diront les uns. C’est de l’abus, diront les autres. Sans aller jusqu’à titrer, comme le magazine Fortune, “The Beast Is Back” (“La bête est de retour”), force est de constater que plus on médit de lui, plus l’éditeur fait preuve de créativité dans l’enrichissement de ses produits. Et, apparemment, la Bourse lui donne raison, puisque Microsoft est l’une des rares valeurs à avoir progressé depuis le début de l’année. L’éditeur parvient même à prendre des positions rapides sur des marchés où il ne s’était pas placé en premier entrant: les PDA avec le Pocket PC, l’ASP et les serveurs web avec . NET, les consoles de jeux avec la XBox, etc.Bref, rien de ce qui est logiciel de base (système, infrastructure, bureautique, web et utilitaires) ou marché porteur (les jeux) ne lui est étranger. On ne peut pas être le meilleur partout, disent nombre de fournisseurs qui se recentrent sur certaines activités (IBM en premier). Apparemment, Microsoft ne l’entend pas de cette oreille !

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Luc Fayard