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Micro-informatique: ventes en hausse mais inquiétudes pour l’avenir

Le classement mondial des vendeurs de PC ne change guère. Seul IBM perd sa place de numéro trois au profit de Hewlett-Packard.

Le marché de la micro-informatique a enregistré une croissance comprise entre 15 % et 20 % sur les trois premiers mois de 2000. Pour Dataquest, la croissance n’est que de 15 %, avec 29,9 millions de machines livrées, alors qu’ IDC la situe à 20 %, avec 30,3 millions de machines livrées. Pour les deux cabinets d’analystes, il ne s’agit que de chiffres préliminaires, les résultats définitifs devant être publiés prochainement. La différence de leurs analyses tient au fait que Dataquest n’intègre pas les serveurs à base PC dans son rapport .Cependant, les deux cabinets s’accordent sur le classement des constructeurs. Numéro un mondial : Compaq (13,1 % de parts de marché, en hausse de12 %, selon IDC), talonné par Dell (10,5 % de parts de marché, en hausse de10,5 %, toujours selon IDC). Au-delà de ce match traditionnel, IDC et Dataquest soulignent la percée de Hewlett-Packard, qui devient numéro trois mondial (8,1 % de parts de marché, en hausse de 56 %, selon IDC). Parallèlement, IBM passe à la quatrième place et voit ses ventes se tasser (6,1 % de parts de marché, en baisse de 14 %, selon IDC). Le cinquième constructeur mondial est Fujitsu Siemens (5,6 % de parts de marché, en hausse de 6 %, selon IDC).

La demande devrait augmenter grâce à Windows 2000

Pour les deux cabinets, ces chiffres indiquent que le marché de la micro-informatique n’est pas saturé, loin s’en faut. Pourtant, ils notent des disparités au niveau mondial. Les ventes en Amérique du Nord n’ont pas dépassé les 20 % de croissance. Les entreprises américaines auraient gelé une partie de leurs investissements en micro-infomatique pour passer le cap de l’an 2000 sans encombres. La demande devrait néanmoins augmenter au second semestre, grâce à Windows 2000. Le marché européen ne s’est pas mieux comporté que le marché américain. Mais l’Asie a connu une croissance de 36 % sur le trimestre.Pour les analystes, les constructeurs vont devoir sadapter au ralentissement de la demande sur les marchés américain et européen. Il leur faudra pousser les entreprises et les particuliers à changer plus souvent de machines. Reste à savoir comment : en améliorant les performances des machines, en travaillant le design ou en réduisant les prix.

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Pierre Bouvier