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Mercredi 4 mai 2011, Journée mondiale contre les DRM

Comme l’année dernière, l’April soutient l’initiative de la Free Software Foundation, qui milite contre les verrous numériques. Les sympathisants sont invités à publier des bannières de soutien sur leur site.

La communauté du logiciel libre poursuit sa bataille contre les DRM, ces « menottes numériques qui enferment les utilisateurs ». L’April (1) espère une nouvelle fois sensibiliser les citoyens à ces pratiques à l’occasion de la Journée mondiale contre les DRM, une initiative lancée par la Free Software Foundation en 2006. Celle-ci aura lieu demain, mercredi 4 mai.

A cette occasion, l’April invite les internautes à publier sur leur site des bannières de soutien et à diffuser son document de synthèse (très instructif) sur les verrous numériques (document à télécharger ou à consulter en ligne). Pour l’association, les pratiques des industriels pour protéger leurs contenus vont bien au-delà du contrôle de la copie et menacent la pérennité même des œuvres numériques.

Les livres numériques cadenassés

Il y a pourtant un domaine où les DRM ont reculé : la musique. Depuis plusieurs années, les verrous anti-copie ont quasiment disparu des plates-formes de téléchargement. L’April mènerait-elle un combat d’arrière-garde ? « Les DRM continuent de poser problème et de s’étendre à d’autres domaines, répond Jeanne Tadeusz, responsable des affaires publiques de l’association. C’est par exemple le cas des vidéos en location mais aussi des livres numériques. »

Les éditeurs ont en effet massivement recours aux DRM, au risque de dégoûter les amateurs tentés par ce nouveau mode de lecture. Le dispositif de protection d’Adobe, appliqué au format numérique ePub, est un modèle du genre.

Dans son document de synthèse, l’April met l’accent sur ces contraintes : restriction des matériels et les logiciels utilisés, limitation de l’impression, du copier-coller et de l’annotation, problèmes de pérennité liés aux logiciels propriétaires (que fait-on si une technologie disparaît avec son éditeur ?)… L’association n’oublie pas de plaider pour sa paroisse en rappelant que les DRM ne sont pas compatibles avec les logiciels libres, et qu’ils sont « contraires à la philosophie du logiciel libre ». Elle rappellera son message demain, 4 mai, et invitera tous les citoyens à « défendre leurs libertés numériques ».

(1) Association de promotion et de défense du logiciel libre.

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Stéphane Long