Ce n’est pas parce que Mark Zuckerberg est un multimilliardaire qu’il a arrêté de se plonger dans des lignes de code. La preuve : il vient de présenter dans une note de blog un projet personnel, centré sur l’intelligence artificielle, qui s’est étalé sur toute l’année. Baptisé Jarvis, ce projet avait pour but de créer un système capable de piloter tous les appareils connectés de la maison : lumières, thermostat, accès, musique, caméras, toaster, frigo, etc.
Fabriqué à partir du framework de développement interne de Facebook, ce système est capable de comprendre le langage naturel et intègre un système de reconnaissance vocale et faciale. L’utilisateur peut envoyer ses commandes de façon vocale ou textuelle, par un bot. Plutôt impressionnant quand on pense que Mark Zuckerberg n’a investi qu’une centaine d’heures pour faire tout ça.
En écoute permanente
Evidemment, il est toujours rassurant de voir un PDG mettre les mains dans le cambouis. Il prouve ainsi à ses équipes qu’il n’est pas déconnecté du terrain et qu’il partage la passion geek de ses ingénieurs pour les technologies de pointe. Ce qui est un peu inquiétant, en revanche, c’est ce qu’il fait avec. Basé en partie sur la commande vocale, Jarvis est en écoute permanente sur le téléphone de Mark Zuckerberg qui envisage d’ailleurs de laisser un terminal dans toutes les pièces pour faciliter l’usage. Visiblement, l’homme n’est pas du tout gêné d’être sans arrêt pisté par sa propre intelligence artificielle. En même temps, c’est plutôt cohérent pour quelqu’un qui est le PDG de Facebook, l’une des entreprises les plus actives dans le ciblage publicitaire et les mouchards en tout genre.
Côté convivialité, par contre, on repassera. Quand la femme de Mark Zuckerberg est aux commandes, le système lui répond de temps en temps avec la phrase : « Désolé, Priscilla. Je crains que je ne puisse pas faire cela ». Cette réplique est inspirée directement du film « 2001, Odyssée de l’espace ». C’est la réponse faite auprès de l’astronaute Dave par l’ordinateur HAL en pleine phase meurtrière. Sympa.
Souriez, vous êtes scanné
Ceux qui sont invités à dîner chez Mark Zuckerberg ne sont pas forcément mieux lotis. Ils sont accueillis par une série de caméras de surveillance fixées sur sa porte d’entrée. Elles détectent la présence des personnes et scannent leurs visages pour savoir s’il s’agit vraiment « d’amis » (au sens Facebook du terme). Mais être un ami de M. Zuckerberg ne suffit pas pour pouvoir rentrer chez lui. « Une fois que le serveur a identifié la personne, il vérifie une liste pour voir si j’ai un rendez-vous avec elle. Et si c’est le cas, il la fait entrer et me préviens de son arrivée », explique-t-il dans sa note de blog. Côté ambiance, on est plus proche d’un bureau d’immigration des Etats-Unis que d’une soirée chez un multimilliardaire.
Source: Facebook
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