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Maîtriser la gestion du patrimoine de l’entreprise

Avec un IRP, les entreprises peuvent administrer l’ensemble de leurs biens. Coûteux et long à mettre en place, comme son modèle le PGI, il remet en question toute une organisation.

Développé par le Gartner Group depuis 1998, le concept d’IRP (Infrastructure Resource Planning) est encore mal connu des entreprises. Calquée sur celle des progiciels de gestion intégrés, la notion d’IRP couvre la gestion de l’ensemble des équipements de l’entreprise : parc micro, mais aussi fournitures, systèmes de sécurité, mobiliers, surfaces, etc. Il ne s’agit pas uniquement d’une prise en compte physique des éléments.L’IRP gère également tous les aspects financiers liés aux infrastructures. C’est donc le cycle de vie complet des équipements qui est administré à l’aide d’un seul outil.Aujourd’hui, si le concept est bien développé outre-Atlantique, il se développe en France en touchant d’abord les infrastructures liées à l’informatique : parc micro et help desk. Après avoir intégré celui-ci dans leurs produits de gestion de parc, les éditeurs y associent désormais des modules de gestion financière. Objectif : rationaliser le coût de chaque équipement par utilisateur et par fonction. Nous avons commencé par faire un inventaire précis de l’ensemble des 8 000 postes informatiques que nous gérons. Nous allons maintenant analyser tous les éléments de manière à évaluer les coûts. Cette analyse financière va nous permettre de facturer certains services et matériels qui n’étaient pas facturés auparavant. Nous obtiendrons donc une valorisation du poste, du travail, etc. “, explique Jean-Marie Leclerc, directeur du Centre électronique de gestion (CEG) du canton de Neuchâtel. Mais l’installation et la mise en production du logiciel de Peregrine Software, AssetCenter, ne seront pas terminées avant la fin de l’année 2001.L’installation d’un IRP est en effet similaire à celle de son modèle, le PGI : long à mettre en place, coûteux, l’IRP modifie également l’organisation interne de l’entreprise. Effectivement, ce projet implique une refonte complète des procédures et des fonctions de chacun , remarque Régis Lefeubvre, responsable logistique du réseau commercial du Crédit Lyonnais. En effet, les données purement financières et comptables ne sont plus saisies dans un logiciel indépendant mais dans l’outil d’IRP.

Un projet qui modifie le rôle des opérateurs

Aujourd’hui, les opérateurs qui commandent les postes de travail ne connaissent pas leur mode de financement. Mais lorsque Qualiparc de PS’Soft, notre logiciel d’IRP, sera totalement opérationnel [d’ici à la fin 2001, Ndlr], ils s’en verront proposer plusieurs et devront en choisir un, ce qui pose des problèmes de délégation , poursuit Régis Lefeubvre.Au canton de Neuchâtel, le directeur du CEG souhaite limiter au maximum cette redéfinition du rôle de chacun : À terme, notre logiciel de comptabilité analytique ne sera plus celui de SAI que nous utilisions jusqu’à présent, mais bien AssetCenter.
Nos opérateurs devront intégrer des éléments comptables, mais qui seront réduits au minimum. Un opérateur n’est pas un comptable et vice versa. On ne peut pas mélanger les métiers, c’est aussi une question de sécurité et de confidentialité.”
Reste le problème de la réintroduction des données dans le système de gestion de l’entreprise. Les données issues de l’outil d’IRP devront être réinjectées, soit au moyen de passerelles, soit manuellement. La prochaine extension de l’IRP touchera les services généraux, (fournitures, consommables, mobiliers, locaux, etc. ), avec à la clé une rationalisation des coûts plus fine, mais avec un travail de mise en place énorme.

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Stéphanie Renault