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Magnatune recherche l’accord parfait pour la musique en ligne

Débarrassé des frais de promotion, ce nouveau label de musique en ligne rémunère les artistes à hauteur de 50 % des droits payés par l’internaute. Le public peut écouter la musique avant de l’acheter, au prix de son choix.

En marge du marché du disque,
Magnatune fait son nid sur Internet. Ce nouveau label, apparu au printemps à Berkeley (Californie) rémunére les artistes de son catalogue, une cinquantaine à ce jour, à hauteur de la moitié des
droits récoltés sur Internet.Contrairement au copyright, les morceaux de musique en vente sur Magnatune, reposent sur une licence intitulée Creative Commons, c’est-à-dire que
seuls certains droits s’appliquent aux oeuvres. En pratique, les internautes peuvent écouter, télécharger, échanger ou remixer les titres du catalogue Magnatune, aussi longtemps qu’ils n’en retirent pas un bénéfice commercial.Le prix d’un album, en MP3 ou au format .Wav, oscille entre 5 et 18 dollars ; l’internaute décidant du montant à payer. ‘ En moyenne, les gens achètent leur album à 9,82
dollars ‘
, précisait récemment au magazine Wired, John Buckman, le fondateur de Magnatune. Des licences d’utilisation, pour publicités, films ou jeux vidéos, sont disponibles pour un prix allant de 150 à
5 000 dollars.

Un modèle encore fragile

Les artistes qui signent avec Magnatune ?” une quinzaine par mois sur les quelques 200 candidats postulants ?” conservent la maîtrise de leurs ?”uvres et peuvent même enregistrer leurs créations sur d’autres
labels. Après quelques mois d’existence, les bases de Magnatune restent cependant fragiles. Pour accompagner sa croissance et soutenir ce projet, Magnatune propose ainsi aux internautes de céder au site une partie de leur bande passante et
d’héberger sur leur PC certains titres en vente.Le nouveau label génère aujourd’hui entre 15 000 à 20 000 dollars par mois, note Wired, avec une devise pour attirer artistes et créateurs : ‘ Were not
Evil ‘
(traduisez : ‘ Nous ne sommes pas diabolique ‘). Les majors du disque et la RIAA apprécieront.

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Philippe Crouzillacq