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Lutte à couteaux tirés entre les serveurs d’applications

Bien que le marché se soit consolidé en faveur de BEA Systems et d’IBM, la bataille des serveurs d’applications n’est pas terminée. Les deux leaders viennent d’annoncer les nouvelles versions de WebLogic Server et de WebSphere.

La guerre des serveurs d’applications continue de plus belle entre les éditeurs BEA Systems et IBM. À un mois d’intervalle, les deux leaders ont annoncé la nouvelle version de leur serveur d’applications J2EE (Java 2 enterprise edition).BEA WebLogic Server 6.1 apporte des nouveautés dans deux directions principales, en tirant profit de la version 1.3 du standard J2EE, et des standards des services Web. L’adoption des technologies de J2EE 1.3 inclut, notamment, la prise en compte des Java Server Pages 1.2, des servlets 2.3, des Enterprise JavaBeans (EJB) 2.0 (selon le Draft public 2) et, surtout, la mise en ?”uvre de la nouvelle architecture standard de connecteurs, dénommée JCA (J2EE connector architecture). La mise en ?”uvre des EJB 2.0 dans le serveur WebLogic 6.1 comprend les Message Beans – c’est-à-dire les EJB dialoguant via la messagerie asynchrone JMS. Cette version inclut également un modèle complet de gestion de la persistance des composants EJB Entité 2.01 (représentant les données). Ce qui devrait faciliter leur utilisation grâce à une approche plus fine des besoins des entreprises.WebLogic Server 6.1 inclut aussi une prise en charge plus poussée du couple XML- XSLT (Extensive markup language-XML stylesheet language transformation) avec, par exemple, la possibilité de générer dynamiquement des feuilles de style XSLT dans les servlets et les Java Server Pages ; ainsi que l’adoption des interfaces de programmation standards pour XML que sont JAXP1.1, SAX2.0, DOM 2. Sur cette base, BEA a développé un ensemble d’outils pour créer des services Web simples, conformes aux standards Soap/WSDL/UDDI, de la façon la plus transparente possible, sans changer le code de l’application. Ainsi, il est possible de créer un service Web à partir d’un EJB ou de créer un squelette de composant EJB à partir d’un contrat de service Web.

Big Blue comble son retard

De son côté, IBM a annoncé WebSphere 4.0, qui est, enfin, certifié conforme à la J2EE 1.2, et qui prend en compte les composants EJB 1.1, avec un an de retard sur ses concurrents. Big Blue, pour ne pas se faire distancer à nouveau, a intégré certaines spécifications de la version 1.3 de la J2EE, telles l’architecture standard de connecteurs JCA, ou encore, une partie des EJB 2.0 (les Message Beans et JMS). IBM a même inclus dans les EJB une extension propriétaire pour la gestion des processus métiers.Nouveauté également de WebSphere 4.0 : l’inclusion d’un cache dynamique qui comprend notamment les appels à JNDI (Java naming & directory interface) et garde en mémoire les références des EJB les plus utilisés.D’autre part, IBM ayant fortement contribué à l’élaboration des standards des services Web que sont Soap, WSDL et UDDI, WebSphere 4.0 et l’outil de développement Visual Age for Java tirent profit de ces standards.Dernière nouveauté : la présence d’une version bas de gamme téléchargeable par les développeurs pour contrer BEA sur son terrain de prédilection, selon IBM.

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Jean-François Masler