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L’urbanisation des systèmes d’information séduit de plus en plus de banques

Plutôt que tout rebâtir lors d’évolutions majeures, les banques préfèrent réorganiser l’existant. En urbanisant leur système d’information.

Urbaniser son système d’information. C’est le nouveau credo des banques et des assurances. Etablir une architecture consiste à bâtir un nouveau système d’information à partir de briques ou de composants d’assez fine granularité. Au contraire, l’urbanisation, reprenant le paradigme de la ville, consiste à “faire évoluer une par- tie du système d’information en limitant les effets secondaires et à rendre le système d’information le plus indépendant possible des changements d’organisation et de l’introduction de nouvelles technologies”, explique Yannick Jouannin, directeur du cabinet de conseil Nomia.Aujourd’hui, bien qu’encore émergent, le mouvement d’urbanisation commence à toucher de nombreuses banques et assurances. Une dizaine d’entreprises de ce secteur – Axa, le CCF, CNP Assurance, le Crédit Lyonnais, la Société Générale, par exemple – font partie de la trentaine de sociétés adhérentes au club Urba-SI, qui réunit urbanistes et architectes des systèmes d’information.

Une démarche pour évoluer à court ou moyen terme

Les secteurs de la banque et de l’assurance connaissent de profondes mutations économiques qui viennent bouleverser leurs systèmes d’information. C’est ainsi que la concentration des compagnies nécessite une convergence de ces derniers. Aussi commencent-elles à réfléchir à l’urbanisation de leurs systèmes d’information. Par exemple, la BNP et Paribas ont lancé un projet d’urbanisation dans le contexte de leur fusion. D’autres raisons, comme la sous-traitance de certaines activités – gestion de titres ou de moyens de paiement – ou l’intégration de nouveaux canaux de relations avec la clientèle, peuvent amener les entreprises de ce secteur à urbaniser leur système d’information. Enfin, les banques et assurances sont confrontées à un changement d’organisation, passant d’un modèle vertical – basé sur des ensembles fonctionnels – à une organisation horizontale, autour des processus clients.Dans toutes ces situations, l’urbanisation permet de faire évoluer – à court ou moyen terme – le système d’information sans devoir le rebâtir totalement. Par exemple, à l’occasion de la mise en place d’un progiciel de gestion intégré ou d’un nouveau canal pour la relation clients – internet, notamment -, un bloc fonctionnel est remplacé sans toucher aux autres blocs. Même si tout ou partie du système d’information résulte de développements spécifiques, comme cela a souvent été le cas dans les banques.En fait, le concept d’urbanisation est ancien, puisqu’il date d’une dizaine d’années. Mais bien que ses premières mises en ?”uvre n’aient pas été vraiment convaincantes, il a finalement su séduire un nombre croissant de banques et de compagnies d’assurance. Il tient sa revanche.

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Claire Rémy