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Lu en Californie

Chaque semaine, Francis Pisani, à Palo Alto, épluche la presse américaine

LA SÉCURITÉ DANS LES ENTREPRISES

La sécurité dans les entreprises pourrait bientôt inclure, entre autres gadgets, des avions équipés de détecteurs de missiles, des cours de lutte antiterrorisme pour les cadres, des ordinateurs dont l’accès est contrôlé par un lecteur d’empreintes digitales.Déjà, les sociétés installées aux États- Unis dépensent entre 5 et 15 % de leurs ressources annuelles pour la sécurité. Un budget qui, pour les multinationales peut s’élever jus-qu’à 25 % du total. Tout ceci ne peut qu’augmenter. Les mesures à prendre commencent par la protection contre toute attaque électronique. En effet, l’intention manifestée par les hackers américains de s’attaquer à des sites arabes pourrait entraîner des représailles, comme ce fut le cas après que la Chine eût gardé pendant quelques jours un avion d’espionnage américain qui était entré en collision avec un de ses avions de chasse. Ce champ très vaste va de l’analyse des risques des pays dans lesquels une société est présente jusqu’à la protection et à la récupération des données en cas de catastrophe.
Sources : “Security : Globalization and Technology Have Opened Up New Possibilities for Businesses and Their Enemies“, The Miami Herald, (quotidien) du 17.09.01

www.miami.com/herald/

DES ANALYSES SANS ANALYSTES

Le regard critique qu’il est maintenant convenu de porter sur l’euphorie boursière de la fin des années 1990 a conduit à mettre en cause les analystes financiers des plus grandes firmes, Mary Meeker et Henry Blodget entre autres. On les accuse volontiers d’avoir surévalué certaines actions en fonction de leurs intérêts personnels ou de ceux des sociétés qui les emploient. Une poignée de start-up prétend maintenant leur faire concurrence en lançant sur le marché des programmes aptes à analyser la valeur d’une entreprise. Ils sont même capables de tenir compte de différentes stratégies d’investissement possibles.
Sources : “From the Trenches : Analysis without analysts“, Red Herring (mensuel) du 18.09.01

www.redherring.com

QUEL AVENIR POUR L’INFORMATIQUE

Les quotidiens américains sont gorgés d’informations contradictoires concernant l’impact des attaques terroristes du 11 septembre sur le secteur informatique. Pour les uns, la récession prévisible ne peut que renforcer les difficultés du secteur alors que, pour les autres, la guerre et l’intérêt accru pour les mesures de sécurité devraient bénéficier aux sociétés de technologie, à certaines d’entre elles, en tous cas. Deux des plus grands quotidiens américains ont publié le même jour des articles apparemment divergents sur le sujet.1. Le New York Times part du fait qu’une des sociétés dont les bureaux se trouvaient dans le World Trade Center avait commandé 200 nouveaux micro-ordinateurs six heures après l’attaque. Une étude estime à 7 milliards de dollars (7,6 milliards d’euros) le coût du remplacement des équipements électroniques détruits. Le lundi 17, le constructeur Dell avait enregistré des commandes pour 24 000 ordinateurs de différentes puissances pour remplacer le matériel informatique perdu dans la catastrophe.2. Le Wall Street Journal estime que l’impact sera moindre que la tendance à la restriction des dépenses enregistrée tant chez les particuliers que dans les entreprises. Ces dernières, qui sont toujours les plus gros clients, seront amenées à retarder toute décision d’achat et de renouvellement d’équipement.
Sources : “Billions Will Be Spent on Replacing Technology“, New York Times (quotidien) du 20.09.01
[ www.nytimes.com],
et “Tech Firms Brace for ‘Wipeout’ As Terror Attacks Hit Spending“, Wall Street Journal (quotidien) du 20.09.01
[ www.wsj.com]

LES VERTUS DU FACE À FACE

Quelques jours à peine avant les attentats du 11 septembre 2001, le journal scientifique Nature rapportait les détails de l’opération chirurgicale à distance réalisée par des médecins de New York sur un patient situé à Strasbourg. Les Américains qui n’y avaient pas initialement accordé d’importance y voient maintenant une illustration concrète de ce que la technologie contribue à réduire les distances. Les hommes d’affaires dressent déjà l’oreille. Certaines entreprises se sont décidées à investir dans des équipements de téléconférences dès le lendemain des attaques. Non pas qu’elles aient soudainement découvert la technologie. Mais les événements les ont poussées à prendre une décision qui traînait. Autre conséquence prévisible de ces applications pas vraiment nouvelles, les sociétés sorganiseront pour que tout le personnel essentiel puisse travailler efficacement de chez soi.
Sources : “Companies Rethink Role of Face to Face“, Wall Street Journal (quotidien) du 24.09.20

www.wsj.com

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La rédaction