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Louer des vidéos en ligne

Les sites de vidéo à la demande se multiplient, mais les catalogues évoluent peu et les obstacles techniques demeurent. Pourtant le public est prêt.

Voir le film ou le programme de son choix, sans bouger de chez soi, à toute heure du jour ou de la nuit, c’est possible grâce à la VoD (pour Video on Demand, ou vidéo à la demande). Le principe n’est pas nouveau,
mais il suscite un regain d’intérêt depuis l’arrivée d’acteurs comme Canal+, TF1 ou l’Ina ; lors de son ouverture au public, en avril dernier, le serveur de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) a été bloqué par les trop nombreuses
demandes de tous ceux qui souhaitaient revoir des archives télé !En pratique, pourtant, la VoD impose de nombreuses contraintes. D’abord, les services disponibles via des sites Internet (comme ceux sélectionnés ici) ne sont accessibles qu’avec un ordinateur, ce qui oblige à regarder la vidéo sur un
moniteur ?” à moins de relier le PC à un téléviseur.Ensuite, les différentes formules proposées ne sont pas toujours souples. La plus simple, basée sur une diffusion en streaming, oblige à regarder le programme demandé sans possibilité de le stocker. Le
‘ téléchargement temporaire ‘, plus souple, permet de conserver l’émission pendant une certaine durée (un mois en général) sur l’ordinateur ; une fois la lecture commencée, le fichier n’est lisible
que pendant 24 ou 48 heures (on parle de ‘ période de location ‘). Seul le ‘ téléchargement définitif ‘, qui correspond à un achat, permet de conserver la vidéo. Certains sites autorisent même
son transfert vers un baladeur.A cela s’ajoutent les contraintes techniques. Pour profiter de la VoD, mieux vaut avoir un accès Internet à ‘ très haut-débit ‘. Avec une connexion à 512 kbit/s, il faut au moins 3 ou 4 heures pour
rapatrier un film. Et pour le streaming, il faut un minimum de 2 Mbit/s pour une bonne qualité d’image !Enfin, les catalogues des sites de VoD sont peu fournis, les tarifs, élevés, et les films proposés, pas assez récents. Même si la VoD est prometteuse, de nombreuses améliorations s’imposeront avant qu’elle ne supplante les vidéoclubs
traditionnels.

Canal play : comme au cinéma

Canalplay, lancé en 2000 sous le nom de Netciné (avant la reprise par le groupe Canal+ il y a quelques mois), propose un important catalogue de films (un millier de titres) et de programmes pour enfants. C’est le seul de notre
sélection à nécessiter l’installation d’un logiciel spécifique ; un bémol, contrebalancé par des fonctions supplémentaires tels le contrôle parental ou le chapitrage comme sur un DVD vidéo. De plus, selon le débit de sa connexion, l’internaute
a le choix entre divers niveaux de qualité d’image.


Ainsi, l’accès au service reste possible avec une connexion à haut débit limitée tandis que les plus favorisés bénéficient d’une image en ‘ haute résolution ‘ (encodée à 2,5 Mbit/s) avec son multicanal
(5.1). Une exclusivité de Canalplay ! Petits regrets : la période de location des programmes est limitée à 24 heures, et il n’est pas possible de les télécharger définitivement. En revanche, on peut les transférer vers un baladeur
vidéo Archos.

INA : mémoire collective

On en rêvait : l’INA l’a fait ! Depuis le mois d’avril, il est possible de revoir gratuitement, en petit format, de grands moments de la télévision publique (émissions politiques, scientifiques, sociétales ou de
divertissement), le plein écran étant, lui, réservé au téléchargement. Le service de VoD de l’INA est le seul à s’appuyer sur la technologie DivX en matière de gestion des droits : le visionnage gratuit en
streaming?” soit 80 % des 100 000 émissions actuellement disponibles ?” est donc accessible avec le lecteur QuickTime, quel que soit le système utilisé (Windows, Mac OS, Linux).


La lecture des émissions en téléchargement payant nécessite un lecteur compatible DivX 6 ?” la version pour Mac vient tout juste de sortir. Petit plus, les programmes achetés peuvent être lus sur tout baladeur ou platine
DVD certifiée DivX, après transfert ou gravure. Enfin, les tarifs dépendent de la durée du programme téléchargé, et l’Ina propose des formules prépayées à tarifs avantageux.

Artevod : la culture d’abord

Les amateurs de programmes culturels ne seront pas déçus par le service de vidéo à la demande d’Arte, qui se veut un prolongement de la chaîne de télévision. La sélection, équilibrée, regroupe les émissions phares d’Arte
 ?” tous les documentaires, spectacles ou magazines, parfois disponibles dès le lendemain de leur diffusion ?” ainsi que quelques fictions et grands films classiques (Les ailes du désir, L’Empire des
sens…).



Environ 400 programmes sont proposés, tous accompagnés de commentaires éditoriaux développés. Les recherches peuvent être effectuées par le biais d’un moteur, mais aussi par ordre alphabétique, par thèmes ou types de programmes.
Enfin, des extraits de chaque programme sont consultables en mode plein écran. Pour l’instant, le service se limite, hélas, au téléchargement temporaire, avec, certes, une lecture illimitée pendant 48 heures, plus confortable que chez Canalplay
ou TF1 vision.

TF1 vision : spectacles tous publics

Ouvert fin 2005, le service de vidéo à la demande de TF1 se limite pour l’instant à 500 programmes mais sa diversité est appréciable. Films de tous genres, grands feuilletons et documentaires diffusés sur la chaîne, spectacles ou
concerts : il y en a vraiment pour tous les goûts. La formule se veut souple : on peut louer un programme (en streaming ou en téléchargement temporaire) ou l’acheter.


Certes, dans ce dernier cas, la facture est doublée voire triplée, mais, sachant que la location est limitée à 24 heures, certains y trouveront leur compte. Chaque vidéo bénéficie d’une note d’appréciation émanant des internautes,
et d’une fiche descriptive et technique. En fonction du programme sélectionné, le site suggère d’autres vidéos du même type. Efficace : on n’en attendait pas moins de TF1.

Vodeo : docs en stock

Les fans de documentaires en tous genres ?” société, histoire, science, art, etc. ?” vont, avec Vodeo, pouvoir se régaler, le site proposant à l’achat et à la location, près de 2 000 programmes d’une
durée oscillant de 15 à 90 minutes. Surtout que certains n’ont jamais fait l’objet d’une diffusion télévisuelle ! Mieux, les utilisateurs de Mac OS ou de Linux ne sont pas complètement exclus : un service de gravure à la demande
leur permet de recevoir un DVD vidéo avec les programmes de leur choix dans la limite de 104 minutes.


Il faut cependant compter environ dix euros de frais techniques et postaux. Lancé en septembre dernier, le site a récemment bénéficié d’une refonte qui améliore son ergonomie (ajout de menus déroulants, de boutons, etc.) et met mieux en
avant un contenu éditorial riche (fiches descriptives, avis de la rédaction, notes des internautes, etc.) : une véritable réussite !

Virginmega : après la musique, les films

Virginmega s’était déjà taillé une belle réputation dans le téléchargement musical ; le site complète aujourd’hui son offre avec un service de vidéo à la demande plutôt complet. Le catalogue ne se limite pas aux films : on y
trouve aussi des concerts, des clips ?” évidemment ?”, des spectacles, des programmes pour enfants et même quelques documentaires, soit près de 800 programmes au total : pas mal pour un début !


De plus, des vidéos en haute qualité devraient bientôt être proposées pour les connexions à très haut débit uniquement. Le service propose l’achat et la location de programmes avec, pour cette dernière, un confortable délai de
48 heures. Chaque vidéo bénéficie d’un descriptif succinct et en plus de l’habituel extrait, une galerie de photos est disponible. Enfin, les moyens de règlement sont nombreux puisque l’on peut payer ses achats par carte bancaire ou prépayée
Virgin (pratique pour faire un cadeau), ou par le biais de sa facture France Télécom ou via un système Audiotel ou de SMS.

Et aussi

Reprises TV


Les sites de France 2 et France 3 ont en commun, depuis l’automne 2005, une rubrique Vidéo à la demande qui propose quelques émissions phare précédemment diffusées sur les deux chaînes : séries TV, documentaires,
événements sportifs ou fictions, comme Les Rois maudits, par exemple. Les prix s’échelonnent de 0,50 à 3 euros pour une location, et de 2 à 7 euros pour un achat.

Réservé aux abonnés


Wanadoo met à disposition de ses abonnés un service de VoD baptisé 24/24 Vidéo qui propose des films, des spectacles, des dessins animés et des documentaires. Les programmes ne sont disponibles qu’à la location à des tarifs variant
de 1 à 5 euros. Une centaine de films courts humoristiques sont visualisables gratuitement.

Spécial loisirs


Envie d’apprendre à jouer de la guitare, ou encore de suivre un cours de fitness ? Imineo propose à l’achat quelque 1 400 vidéos couvrant tous les types de loisirs. Il faut compter de 7 à 10 euros pour une qualité VHS
et de 9 à 13 euros pour une qualité DVD.

Cinéma indépendant


Vous n’aimez pas les blockbusters ? Cinézime vous propose un catalogue de films indépendants à l’achat mais aussi à la location. Les prix varient en fonction de la durée des vidéos choisies, et des formules de
10 à 50 euros permettent de profiter de réductions.

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Stéphanie Molinier