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Linux, un système aux multiples personnalités

Soutenu par les grands du marché, Linux permet – théoriquement – de faire évoluer les applications de commerce électronique.

Cantonnés il y a encore peu de temps à la gestion du web et des réseaux, les serveurs Linux investissent les domaines les plus variés de l’entreprise. Le système d’exploitation affiche, en effet, des qualités enviables. Sa fiabilité dépasse celle de Windows NT, si l’on en croit les témoignages.Et ce avec des coûts très faibles d’acquisition et d’exploitation. De plus, natif du monde Intel, il s’interface naturellement avec les systèmes de Microsoft.En dix ans, le système a mûri. Le noyau 2. 4, disponible depuis janvier 2001, apporte de nombreuses évolutions. Il exploitera le processeur à 64 bits Itanium d’Intel dès sa sortie et offrira une linéarité plus importante des performances en SMP (Symmetric MultiProcessing).Il gère désormais jusqu’à 64 Go de mémoire. Enfin, le support du plug and play et des connexions USB est désormais stabilisé. Linux inclut un système de fichiers journalisé et gère des systèmes de fichiers étendus grâce aux ” logical volume managers “.

Les entreprises rassurées sur sa pérennité

Le sous-système Raid intégré a été presque complètement réécrit. La nouvelle mouture de la gestion de réseaux intègre la version 3 de NFS (Network File System). Ce noyau est déjà inclus dans les distributions 7. 1 de Suse ; 8. 0, de Mandrake ; et 7. 1, de Red Hat.Les développements connexes se poursuivent également, tels, par exemple, de nombreux outils de clustering de performance ou de sécurité, comme ceux d’Alinka, Mosix, ou encore les déclinaisons nombreuses de Beowulf.Mais Linux peut aussi désormais se targuer de remporter un véritable succès auprès des grands fournisseurs de serveurs, rassurant ainsi les entreprises qui le choisissent sur sa pérennité. HP, SGI et Dell l’ont adopté sur leurs modèles Intel.Tout comme Compaq, qui se distingue en le proposant aussi sur ses serveurs à base de puce Alpha. IBM, lui, fait de Linux un véritable fer de lance et l’offre sur l’ensemble de sa gamme. Il fournit aussi une version adaptée de ses principaux logiciels.
“Une petite entreprise qui se lance dans le commerce électronique commence souvent sur de modestes plates-formes Intel, argumente Manuel Guerrero, responsable marketing chez IBM Software. Quand elle veut passer à l’échelle supérieure, une solution Linux hébergée permet un basculement rapide et économique vers d’autres plates-formes.”IBM va d’ailleurs jusqu’à intégrer Linux sur ces nouveaux grands systèmes, les zSeries. Une démarche destinée à augmenter les capacités de Linux à soutenir un nombre de transactions de plus en plus grand, puisqu’elle autorise plusieurs images Linux dans des machines virtuelles. De plus, le nouveau S/390 permet de faire cohabiter plu- sieurs systèmes : Linux (IBM a testé jusqu’à quarante mille instances sous VM) pour le web, voire les applications, et un système IBM (OS/390, VM, zOS ou zVM) pour les applications, la consolidation des données, le transactionnel et la sécurité de l’ensemble.Linux tourne aussi dorénavant sur les iSeries. Pour tous ces environnements, les prix des distributions du système restent raisonnables. Mais cela ne diminue en rien le coût des plates-formes d’accueil – notamment dans le cas des grands systèmes – ni celui des logiciels qui tournent dans cet environnement – en particulier chez Oracle, précurseur en la matière.

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René Beretz