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L’intérêt du travail prime sur l’image de l’employeur

En 2000, les informaticiens affichent un nouvel intérêt pour les fournisseurs liés à Internet. Ils sont plus exigeants et notent plus durement les entreprises, surtout utilisatrices. La conjoncture de l’emploi et les 35 heures les font miser davantage sur la qualité de la vie.

Surprise ! Les fournisseurs informatiques retrouvent la cote. Tout du moins, les informaticiens ont changé de cap. Ils retrouvent de l’intérêt à travailler dans les sociétés informatiques, délaissant quelque peu le monde des utilisateurs, qu’ils plébiscitaient les années précédentes. Les chiffres sont clairs : la voilure Internet, vue du côté technologique, bouleverse la donne. Sur les dix premiers de notre classement 2000, la moitié appartient à l’industrie informatique. Il n’y en avait aucun en 1999. Mieux, le troisième, Cisco, est un constructeur spécialisé dans les produits d’architecture et de réseaux. Il supplante de peu HP et Sun qui, de leur côté aussi, s’orientent délibérément vers les échanges électroniques. Consolidant cette tendance, Oracle, avec sa politique Web, progresse de plusieurs places. C’est le premier constat des chiffres consolidés de notre enquête annuelle, qui révèle d’autres surprises. Le second est la descente de quatre points de la moyenne générale. C’est donc la preuve que les informaticiens deviennent plus exigeants.

” Moi d’abord, l’entreprise ensuite “

Mieux : cette année, toutes les entreprises sont évaluées plus durement. Seuls sont épargnés certains fournisseurs, particulièrement des constructeurs et des SSII . Car le constat est très différent selon l’appartenance des entreprises au milieu informatique ou à d’autres activités. Les choses sont claires : ce sont les entreprises utilisatrices qui voient leur moyenne diminuer, alors que celle des fournisseurs se maintient. La conséquence en est la bonne progression des constructeurs informatiques, au détriment des grandes entreprises industrielles. “Moi d’abord, l’entreprise ensuite.” Tel semble être le leitmotiv que les informaticiens laissent entendre dans cette enquête. Car – et c’est la troisième tendance -, en cas de changement d’employeur, la qualité de vie et l’intérêt du travail est le critère prépondérant du choix. Et cela pour près des deux tiers des informaticiens, pour lesquels la recherche d’une meilleure vie personnelle et professionnelle est devenue indispensable. Ici se ressent bien la conjoncture actuelle de l’emploi et de la mise en place des 35 heures. Car, sur les six critères proposés aux interviewés, ce sont les trois concernant la personne qui sont cités en premier la carrière, le salaire, l’intérêt. En retrait, donc, la recherche d’une entreprise qui a des technologies, une stratégie ou une image (voir “Image de l’entreprise”).
On pourra aussi observer que l’image est le critère le moins important. C’est une découverte : l’informaticien s’intéresse plus à ses conditions de travail qu’à l’image véhiculée par son entreprise. Par secteur d’activité, d’autres disparités voient le jour. Ainsi la qualité de vie atteint-elle des sommets dans les entreprises de télécommunications (72 ). Ce qui n’est pas le cas dans le commerce et la distribution (59 %). Quant au niveau de salaire, il est jugé comme étant plus élevé chez les consultants en nouvelles technologies (45 %) que chez les éditeurs de logiciels (27 %)

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ubert d'Erceville