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L’impression 3D de demain, fer de lance des structures auto-assemblées

Dans le futur, l’impression 3D pourrait prendre une nouvelle dimension, avec des structures duplicables à l’infini capables de se construire elles-mêmes.

3D, les imprimantes le sont, c’est acquis, mais 4D ?… Alors que les imprimantes 3D commencent à entrer dans notre quotidien, nous aidant parfois à refermer la porte derrière nous, une nouvelle dimension pourrait s’inviter dans cette technologie, une quatrième dimension !

La quatrième dimension

Quatrième dimension égale le temps, évidemment. Et c’est en quelque sorte ce que revendiquent les scientifiques qui ont ajouté le temps à l’impression 3D. L’élément produit par l’imprimante 3D possède bien trois dimensions qui seront altérées à un instant T. C’est ce qu’on appelle les technologies d’auto-assemblage.

Skylar Tibbits, chercheur au MIT, travaille sur l’auto-assemblage et s’est associé avec Stratasys, une société israélienne, spécialisée dans l’impression 3D.
L’auto-assemblage, c’est une nouvelle vision de la façon dont l’homme construit, fabrique et interagit avec son environnement. Autrement dit, au lieu de construire ou plutôt de monter un objet, on crée des matériaux qui « s’auto-construisent ». Ainsi, on peut imaginer une barre de quelques mètres qui se transforment en chaise par exemple.

Après avoir assuré une première présentation TED en février 2011 (que vous pouvez visionner ci-dessous), Skylar Tibbits a récidivé mardi dernier, toujours dans le cadre des conférences TED.

Il a ainsi mis au point une structure imprimée en 3D qui possède une forme, est stable dans un état premier. Cette structure change quand on l’active grâce une source d’énergie (électricité, changement de pression, friction, etc.). En l’occurrence, le prototype présenté par Skylar Tibbits fonctionne quand on le plonge dans l’eau. L’élément se transforme alors pour prendre une nouvelle position, atteindre un nouvel état, stable.

Ici, deux matériaux sont utilisés pour la fabrication de la structure et l’eau agit de telle sorte que ses articulations bougent, modifiant son apparence.

Si pour l’instant, ces éléments sont petits et ont une utilité restreinte, Skylar Tibbits indique clairement qu’en s’inspirant de l’ADN ou des protéines qui se recombinent, en observant la nature, comme l’ont fait les grands anciens, Leonard de Vinci en tête, il serait possible d’arriver à fabriquer des structures complexes qui s’autoassembleraient. Il pourrait s’agir d’une table, d’un fauteuil, voire également d’une maison.
En l’espèce, l’impression 3D n’est qu’un support à la duplication de structure « intelligente ».

Quoi qu’il en soit, la « quatrième dimension » n’est pas pour tout de suite, ne serait-ce que parce que, pour l’instant, la transformation, le changement d’éat ne fonctionne que dans un sens. Mais avouons que des constructions auto-assemblées qui pourront « se réparer elles-mêmes » cela a un charme follement SF qui ne peut laisser de marbre…

Sources :
New York Times
Présentation TED de Skylar Tibbits

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4D Printing: Cube Self-Folding Strand from Skylar Tibbits on Vimeo.

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Pierre Fontaine