Les ayants droit du monde sportif passent à l’action. À la suite d’une demande des groupes Canal+ et beIN Sports France, le tribunal judiciaire de Paris a décidé que les fournisseurs d’accès Internet devront bloquer tous les sites pirates qui diffusent illégalement les matches de Ligue des champions. Ce blocage ne s’appuie pas sur une liste de liens définie à l’avance, mais pourra se faire à la volée, sur des sites qui ne sont pas encore identifiés. C’est en effet une possibilité offerte par la « loi Arcom », un nouveau cadre législatif qui date du 25 octobre dernier.
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BeIN Sports se montre satisfait. Interrogé par L’Equipe, le groupe estime que cette mesure permettra de « réduire significativement l’accès vers des sites frauduleux ». Pour sa part, le groupe Canal+ parle « d’une avancée majeure dans la lutte contre le piratage audiovisuel en France ». Ces ayants droit pourront d’ailleurs s’appuyer sur le support de l’UEFA qui, dans un communiqué, explique avoir missionné deux sociétés spécialisées. « Ils fournissent des services de détection, de surveillance et d’application liés au contenu piraté en direct et non en direct mis à disposition sur les plates-formes de médias sociaux couramment utilisées et sur toutes les plateformes et services Internet, tels que les sites web, les services IPTV, le P2P et les applications non autorisées », écrit l’organisation.
C’est la troisième fois que la loi Arcom est sollicitée pour bloquer des contenus. Ces dernières semaines, Canal+ et BeIN Sports avaient déjà obtenu des décisions de justice similaires, respectivement pour le Top14 et la coupe d’Afrique. Toutefois, il est encore un peu tôt pour préjuger de l’efficacité réelle de cette mesure. Généralement, le blocage de sites frauduleux se fait par l’intermédiaire du DNS, ce qui est assez facile à contourner. Sur Twitter, un mot d’ordre circule déjà : « VPN ».
Source: L’Equipe
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