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L’exploitation aéronautique à l’heure des réseaux embarqués

Constructeurs, spécialistes de l’électronique et compagnies aériennes multiplient les initiatives pour améliorer la sécurité et la rentabilité des avions. Et offrir plus de services aux passagers comme
à l’équipage.

La maintenance est un des facteurs clés de l’économie du transport aérien. Contrainte temporelle et financière, elle fonde la confiance de la clientèle, mais optimise surtout la disponibilité et le taux de rotation des avions. C’est
pour améliorer et accélérer la collecte des données de vol après chaque trajet que Sagem et l’éditeur informatique Appear Net-works ont présenté, au salon du Bourget, à la mi-juin, une solution qui met en ?”uvre la transmission sans fil, à la
place de l’habituel support enregistré.

Sécurité et services aux passagers

Le boîtier FDIMU (Flight data interface & management unit), installé à bord des Airbus, recueille de nombreuses informations techniques (à l’instar des fameuses boîtes noires), qui sont exploitées pour la
maintenance et l’amélioration de la sécurité.Avec le nouveau dispositif, ces données sont récupérées plus rapidement à partir d’un Tablet PC ou d’un PDA muni d’une connexion Wi-Fi. ‘ Après s’être identifié, l’opérateur fait apparaître sur son écran
les icônes représentant les applications embarquées à bord de l’avion,
explique Xavier Jombart, chargé de clientèle chez Appear Networks, puis, d’un clic, il récupère les informations et exécute les applications. Les fichiers
téléchargés servent ensuite à la mise à jour de l’historique de chaque aéronef, une mémoire que les motoristes veulent rendre obligatoire, pour mieux gérer leurs prestations de maintenance. Les applications embarquées reconstituent fidèlement les
séquences d’un vol en restituant les affichages graphiques de la cabine de pilotage ‘
.Un FDIMU à 20 000 euros l’unité s’amortit en six mois, grâce aux gains de productivité qu’il procure. Son passage en mode sans fil devrait encore améliorer la performance.Développant une gamme de services destinée aux compagnies aériennes, le constructeur Boeing avance de son côté le concept d’E-Enabled Advantage. Ce cybercockpit s’appuie sur l’accès Internet en vol de Connexion by Boeing, un c?”ur
de réseau embarqué conçu par Rockwell Collins, et sur l’Electronic Flight Bag (EFB) de Jeppesen, un système d’information pour les navigants. ‘ Ce c?”ur de réseau devient le cerveau de l’avion, faisant circuler une masse
énorme de données à l’intérieur de la cabine, mais aussi avec le sol ‘
, détaille Scott Carson, le président de Connexion by Boeing, qui précise ‘ l’EFB devient le pivot du poste de
pilotage ‘
.Ce dispositif remplace 35 kg de documentation papier (plans d’aéroport, cartes de routes, notices techniques) par des fichiers PDF, HTML ou XML ; supporte les communications via l’intranet de la compagnie (voix, données,
météorologie) et l’extranet du constructeur ; collecte les données de vol à l’intention de l’équipage et de la maintenance ; et affiche sur écran fixe ou portable les infographies comme la vidéo-surveillance de la cabine.Boeing affirme que son système sera ouvert aux applications tierces et collabore sur ce sujet avec Air Traffic Alliance, GIE formé par Airbus, EADS et Thales. Car, par Wi-Fi ou par satellite, les avions tissent de jour en jour leurs
réseaux pour apporter sécurité et services aux passagers comme aux équipages.

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Philippe Pélaprat