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L’étau se resserre sur Google

En France, il existe un gardien des “ bons usages ” concernant la vie privée et les libertés individuelles dans le domaine informatique : la Commission nationale de l’informatique…

En France, il existe un gardien des “ bons usages ” concernant la vie privée et les libertés individuelles dans le domaine informatique : la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Instituée en 1978, elle reçoit les plaintes des citoyens, donne des avis (consultatifs) sur les projets de loi, contrôle les recueils et traitements de données. Comme chaque année, la Cnil vient de publier son rapport annuel, (celui de 2009), lors d’une présentation par son président, le sénateur Alex Türk.

Les Google Cars en cause

Et ce fut l’occasion de reparler d’une des grandes problématiques du moment : la captation et la conservation de données privées par Google, essentiellement par le biais de son service Google Street View. On se rappelle que le moteur de recherche avait sillonné les rues de France avec une flottille de voitures équipées d’appareils photo permettant des prises de vue à 360°. La mise en ligne des clichés obtenus posait déjà problème : malgré la plainte d’un couple demandant que soient retirés des clichés de leur propriété où figurait leur fille de 4 ans en sous-vêtements, il avait fallu que la Cnil intervienne pour que Google s’exécute. Mais le problème Google Street View va bien plus loin : les voitures de Google ne se sont pas contentées de capter des images, elles ont aussi enregistré des données issues de réseaux Wi-Fi ouverts. La position de la Cnil est claire. “ Nous n’émettons pas d’opposition de principe au service Street View, a prévenu Alex Türk, mais il doit être possible de réaliser la même chose en respectant les données personnelles. ” Or, c’est loin d’être le cas : le 14 mai, Google a avoué avoir capté des données issues des réseaux Wi-Fi ouverts. La Cnil a donc effectué un contrôle chez Google, demandant à la société de lui fournir les informations récoltées et de cesser la collecte sous sept jours.

Faute avouée à demi pardonnée

Google a obtempéré. Et la Cnil de constater que Google a bien enregistré des mots de passe d’accès à des boîtes de messagerie et enregistré des extraits de mails contenant parfois des informations bancaires. Selon les propres termes d’Alex Türk, “ la simple rectification des fautes n’est pas suffisante ”.Micro Hebdo vous tiendra informés des suites de cette inquiétante affaire, qui trouvera certainement sa place dans le rapport 2010 de la Cnil

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Stéphane Viossat