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Les webradios ‘ électro ‘ signent avec les producteurs de disques

Technopol, qui représente les principales radios en ligne consacrées aux musiques techno et électroniques, a trouvé un accord avec la SCPP et la SPPF.

Préserver les intérêts des ayants droit, sans pour autant condamner les webradios, ces médias émergents qui diffusent parfois sans autorisation de la musique en ligne, le défi est de taille. Il est en passe d’être relevé.En mars dernier, les producteurs de disques, représentés par la SCPP (Société civile des producteurs phonographiques) et la SPPF (Société civile des producteurs de phonogrammes
en France) signaient ainsi un premier accord avec l’Association nationale des webradios, regroupant 180 membres. Le but était de fixer le montant des rémunérations que doivent verser les webradios pour leur garantir une légalité. En cette
rentrée 2007, un deuxième accord vient d’être conclu, avec l’association Technopol.Cette structure, fondée en 1996, et par ailleurs organisatrice de la célèbre Techno Parade à Paris, représente aussi des radios en ligne spécialisées dans les musiques techno et électroniques. On y trouve be.radio, Vmix.fr,
Electrone.net, Wabradio.net, Cuberadio.net, Nulog.com, Ombilikal.org, et FG Radio.‘ Dans ce processus de régularisation nous avons pris en compte la spécificité de programmation de ces acteurs,explique le président de la SCPP, Marc Guez. Car contrairement à d’autres, les
webradios électroniques diffusent souvent moins de 40 % de disques appartenant au répertoire de la SCPP. La rémunération demandée devait donc être inférieure à celle des webradios qui programment 80 % de titres inscrits au répertoire de la
SCPP. ‘

‘ Un public de passionnés ‘

Sur son site, Cuberadio s’en félicite : ‘ Cette rémunération permettra à l’avenir de mieux prendre en compte l’esthétique musicale électronique et plus généralement tous les éditeurs ayant des possibilités
économiques très limitées, et/ou des choix éditoriaux spécifiques, qui ne nécessiteraient pas l’utilisation de la totalité du répertoire de la SCPP. ‘
En pratique, en dessous du seuil des 40 %, une webradio devra payer 300 euros par an à la SCPP, indique cette dernière, contre 600 euros pour une structure flirtant avec les 80 %. Pour les webradios les plus
importantes, c’est-à-dire celles dont les revenus sont conséquents, la rémunération pourra atteindre 12,5 % du chiffre d’affaires.‘ Aujourd’hui, l’auditoire, et plus encore les créateurs de webradios, forment un public de passionnés, explique Marc Guez, et il n’était pas du tout dans nos intentions de les mettre en
danger.
Ce nouvel accord ?” extensible à d’autres radios de la Toile qui auraient les mêmes spécificités que les membres de Technopol ?” devrait, selon la SCPP, faciliter le développement de l’activité des
webradios en France et contribuer à la diversité culturelle de la diffusion musicale. ‘

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Philippe Crouzillacq