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Les technologies objet et Internet valorisées

Technologies objet, Internet et réseaux, ces technologies donnent l’avantage aux débutants. Les stages et les formations premier emploi en entreprise demeurent des compléments indispensables.

Si la plupart des employeurs continuent de préférer les “têtes bien faites” aux “têtes bien pleines”, les compétences techniques des jeunes diplômés gardent leur importance. Certaines, telles Java, XML et autres techniques Internet, donnent un avantage aux jeunes diplômés sur leurs aînés. Mais la plupart des recruteurs ne se satisfont pas de la seule formation initiale. “Nous sommes attentifs aux stages qu’ils ont suivis, ainsi qu’à leurs aptitudes au travail en équipe, à la recherche d’information et à l’autonomie”, indique Jean-Luc Blondy, responsable recrutement chez Soleri. Antoine Aronin, directeur de la société de services Algoriel, confirme : “L’enseignement qu’ils ont reçu à l’école suffit rarement à les rendre directement opérationnels : il faut une formation supplémentaire sur les technologies et sur les outils utilisés dans les entreprises.”

Une formation à la fois pointue et concrète
Toutefois, la formation complémentaire sera d’autant plus allégée que les étudiants auront reçu une formation pointue, appuyée sur des cas pratiques. “Nous recherchons surtout des ingénieurs ou des universitaires formés aux bases de données relationnelles, aux langages objet, aux réseaux et aux outils Internet. Nous apprécions aussi la méthodologie qu’ils ont acquise pour le développement informatique”, ajoute Antoine Aronin. Même son de cloche dans d’autres SSII, comme API Group, qui apprécient également les DUT informatiques. “A condition qu’ils aient une double compétence, notamment grands systèmes et technologies Internet”, précise le responsable du recrutement de cette société.
Reste que les jeunes diplômés donnent la préférence aux constructeurs et aux éditeurs pour commencer leur activité professionnelle, en raison de la qualité de la formation complémentaire offerte chez ces derniers. Michael Gibon, en stage de fin d’études chez Cisco, explique : “Travailler dans cette entreprise ajoute énormément de valeur à un cursus. On y acquiert de réelles compétences.” Pourtant, cet élève de l’Epita, spécialisation télécoms, possède déjà une connaissance très solide en informatique, notamment sur Unix, TCP/IP et les réseaux. Quant à Softeam, les ingénieurs ou universitaires passionnés par les technologies objet l’apprécient pour y pratiquer C++, Java, Corba, UML et OMT. “A l’issue d’un stage, ils intègrent sans problème une équipe de recherche et développement”, indique-t-on chez l’éditeur. Mais, le plus souvent, la fonction réservée aux débutants, chez les constructeurs et les éditeurs, est le support technique. “Cette étape leur permet de se familiariser avec l’architecture du code. Ils pourront ensuite évoluer vers d’autres métiers, comme l’assurance qualité ou le test”, estime-t-on chez Business Objects.
Les entreprises utilisatrices préfèrent les généralistes
Les compétences généralistes seront, elles, le mieux valorisées dans les entreprises utilisatrices. Ainsi, Renault recrute surtout des débutants connaissant les technologies objet, Internet et la CAO, et s’intéressant, bien sûr, à l’automobile. Sagem, dont le c?”ur de métier est l’électronique, recherche des ingénieurs formés au logiciel temps réel et à l’informatique industrielle afin de leur confier des développements informatiques au sein d’une équipe projet pluridisciplinaire. Tout en considérant avec le plus grand soin les compétences techniques et l’habileté à manier les nouveaux outils des élèves sortant frais émoulus des écoles, les entreprises sont très attentives à leur ouverture sur les aspects métiers. D’où l’intérêt du secteur d’activité choisi pour les stages effectués en cours d’études. Ils valoriseront clairement un premier emploi

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Claire Rémy