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Les systèmes de mesures pour le GPRS et l’Edge se multiplient

Pour la plupart des opérateurs télécoms, comme pour les intégrateurs, l’achat d’appareils de mesures normalisés pour les futurs standards de téléphonie cellulaire est un investissement lourd. Leur disponibilité témoigne du niveau d’avancement des normes.

CRTU-G, vous connaissez ? Il s’agit du nouveau protocole de tests destiné au GSM, au GPRS et à l’Edge (Enhanced data rates for GSM evolution). Rohde & Schwartz a ainsi dévoilé, à l’occasion du troisième congrès du GSM, en février dernier, une plate-forme s’appuyant sur cette norme. En supportant des fréquences de 10 MHz à 2,7 GHz, elle couvre pratiquement l’éventail actuel et futur. Ce testeur serait le premier capable d’assurer des mesures sur les appareils Edge.

L’Edge comme nouvel eldorado

Coincé entre le GPRS et la 3G mode W-CDMA (Wideband-Code division multiple access), l’Edge commence, il est vrai, à intéresser sérieusement les opérateurs qui ne souhaitent pas s’offrir les hautes fréquences, mais préfèrent proposer des services équivalents sur des fréquences inférieures. Ainsi, aux États-Unis, les opérateurs TDMA (Time division multiple access) et certains détenteurs de licences GSM 1900, qui ont choisi de ne pas investir dans de toutes nouvelles installations, voient arriver l’Edge comme une solution économique. Seul un changement des transceivers (modems radio) sur les stations de base serait, en effet, nécessaire.Par ailleurs, l’Edge présente, pour l’opérateur, l’intérêt de ne pas avoir à changer les contrats avec les différents ministères de tutelle. Ericsson assure, en outre, qu’il faut simplement ” reconditionner ” certains points du réseau et, en particulier, les liens montants, sans en modifier l’administration. L’Edge version UWC 136, poussé par les Américains, a d’ailleurs été pris en compte par l’IUT, dans les différentes solutions 3G IMT 2000, comme une famille à part entière de la 3G.D’après les responsables d’Ericsson, rencontrés à Cannes, l’Edge offrirait un débit théorique de 473 kbit/s ou 384 kbit/s sur ses huit voies radio au lieu des 115 kbit/s (50 kbit/s réels) du GPRS actuel. Mais, pour l’instant, ces solutions ne sont pas prêtes.Les fabricants d’analyseurs disposent cependant déjà de solutions de tests. Ainsi, Acterna propose le modèle 4400 Series pour le GPRS, qui assure la mesure du côté de l’émetteur ou des récepteurs, des fonctions audio ou du codec. Des options – notamment un générateur de trafic sur un ou plusieurs canaux, avec des schémas de codage de 1 à 4 et des tests de détection d’erreurs – existent pour l’exploitation des différents connecteurs, qui permettent de passer de 36 à 85,6 kbit/s.“Les opérateurs dépensent en moyenne 700 dollars pour séduire un futur abonné. Ils ne peuvent pas se permettre de perdre plus pour des problèmes de réglages”, souligne Achim Grolman, responsable de ce modèle chez Acterna.

Un fonctionnement en multimode

Le système de tests qui a récemment été dévoilé par Agilent assure un suivi d’appels de bout en bout, aussi bien sur des réseaux GSM que GPRS. Le constructeur insiste sur le principal avantage des systèmes cellulaires de 2,5 et 3G, à savoir leur capacité à fonctionner en multimode. Ils rendent ainsi le roaming entre cellules et opérateurs internationaux plus aisé, et, plus classiquement, devraient faciliter les transmissions de données sur Internet, de 144 kbit/s à 2 Gbit/s au lieu des 9,4 kbit/s de l’actuel GSM.

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Thierry Outrebon