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Les sociétés de services s’accrochent aux moteurs de croissance

Le premier semestre 2001 a souri aux acteurs du conseil, de l’infogérance et de l’intégration de systèmes. Ils ciblent désormais les activités prometteuses de la relation client à l’e-business.

Malgré le manque de visibilité, les SSII tirent encore leur épingle du jeu. C’est le cas de huit sociétés , qui affichent de bons résultats semestriels et une croissance à deux chiffres. Selon Pierre Audoin Conseil, si la croissance des six premiers mois a atteint 17 % en France, elle sera nécessairement en recul pour ceux à venir. Sur l’année, le taux devrait toutefois se situer entre 13 et 14 %. “2001 sera l’une des trois meilleures années depuis dix ans. Et la France se trouvera en tête du marché européen du service, devant l’Espagne et l’Allemagne”, prédit Jean-François Perret, le patron de PAC.François Enaud, PDG de Steria, le confirme : “C’est grâce au conseil, à l’intégration de systèmes et à l’infogérance que, depuis trois ans, nous bénéficions d’un taux de croissance annuel de 25 à 30 %.” Son activité conseil “métier” (20 % du CA) devrait encore croître, tout comme celle de l’infogérance (de 40 à 45 % du CA). Même satisfaction chez Sopra, où Pierre Pasquier est fier de constater que les contrats de tierce maintenance applicative explosent, ayant déjà rapporté plus de 60 millions d’euros cette année.

De nouveaux eldorados

Pour Logica, les deux secteurs clés sont les télécoms (43 % du CA) et l’énergie. Mais si le premier est en chute libre, Logica se rattrape largement sur des prestations de services pour centres d’appel, d’administration de réseaux, d’accès internet, de messages SMS et de logiciels de facturation. La SSII anglaise revendique même un carnet de commandes en croissance de 30 % par rapport à 2000. Et, dès aujourd’hui, Thierry Siouffi, le nouveau PDG France, entend cibler le marché européen de la déréglementation.Les autres prestataires en infogérance, comme EDS, mettent les bouchées doubles sur de nouveaux segments de croissance, comme la gestion de la relation client ou du cycle de vie d’un produit. Nicolas Chollet, spécialiste de la grande distribution chez EDS France, admet que ses clients auront besoin d’un conseil stratégique en amont : “Ils ont, certes, des soucis de traçabilité et ont prévu de gros budgets. Mais ils nont pas une vision claire du retour sur investissement et se montrent réservés vis-à-vis des techniques de gestion de la relation client.”

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Clarisse Burger