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Les services VPN IP se généralisent

La plupart des opérateurs proposent aujourd’hui des services de VPN (réseau privé virtuel) IP. Si les VPN en relais de trames resteront majoritaires pendant plusieurs années, à terme IP aura l’avantage du coût.

Pour les accès distants comme pour l’interconnexion de sites, la plupart des VPN (réseau privé virtuel) IP en place sont basés sur des équipements installés dans l’entreprise et utilisent l’infrastructure publique internet. L’autre type de VPN IP, fourni sous forme de service par un opérateur et utilisant son réseau privé IP, commence à monter en puissance. L’offre s’est considérablement étoffée en fin d’année 2001.Pourquoi choisir un VPN IP géré par un opérateur ? “Pour plus des deux tiers des entreprises, la raison invoquée est le coût”, indique Olivier Stapper, responsable produits chez Colt. Pour le moment, les tarifs des services VPN IP sont similaires ou légèrement inférieurs à ceux des VPN en relais de trames (encore largement majoritaires).

Des offres différenciées par le nombre de classes de services

Par ailleurs, IP est plus flexible lorsqu’il s’agit d’adapter le débit de la connexion d’un site. Il est aussi plus facile de connecter de nouveaux locaux au réseau : le relais de trames fonctionne site à site, tandis qu’IP connecte n sites entre eux. De plus, les prix devraient être tirés à la baisse par la concurrence entre opérateurs. Cegetel et France Télécom ont été les premiers à lancer leur service en France, il y a un peu plus d’un an. En fin 2001, la plupart des opérateurs visant un public d’entreprises l’avaient ajouté à leur catalogue. Les offres se différencient par le nombre de classes de services gérées (voir tableau), et par les technologies d’accès proposées. “Les clients veulent pouvoir se connecter à leur VPN avec n’importe quel type de technologie, en fonction des besoins de chaque site”, explique John Longo, Vice President Data Services chez Global Crossing.

MPLS ou IPSec, le choix n’est pas primordial

Certains opérateurs basent leur offre VPN IP sur le protocole MPLS (Multi Protocol Label Switching), et d’autres sur des tunnels IPSec. Ces protocoles ne sont d’ailleurs pas nécessairement antinomiques : les deux sont parfois utilisés conjointement pour ajouter du chiffrement à l’intérieur de flux cloisonnés par MPLS. Outre les caractéristiques concernant les opérateurs (comme la faculté de MPLS de connecter plusieurs dizaines de milliers de groupes d’utilisateurs), IPSec est plus rapide à l’installation et mieux connu des entreprises. En revanche, il ajoute des temps de latence en raison du chiffrement, alors que MPLS réalise moins de traitements. “Mais le client n’a pas besoin de comprendre tous les mécanismes tant que son VPN fonctionne”, note Phil Barton, président d’Evua Ventures (European VPN User Association), organisme qui négocie les prix auprès des opérateurs pour ses membres. Camille Mendler, directeur Europe des communications convergentes au Yankee Group, recommande d’ailleurs aux entreprises d’être agnostiques. “Les VPN IP sont encore une technologie immature. Ni MPLS ni IPSec n’est parfait. On trouvera l’un dans une zone géographique, l’autre dans une autre. Les opérateurs feraient bien de mettre en place une solution multiniveau”, affirme-t-elle.France Télécom reste de loin le premier fournisseur de VPN IP en France, avec 51 % des 900 entreprises clientes (toutes tailles confondues) en fin 2001, d’après le cabinet Cesmo. Viennent ensuite Cable & Wireless (12 %), puis Colt (9 %) et Worldcom (7 %). Les entreprises de plus de 500 employés seront les principales utilisatrices de services VPN IP : elles représenteront les trois quarts des dépenses dans ce secteur en 2002 en Europe et les deux tiers en 2003, d’après le Yankee Group.

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Annabelle Bouard