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Les serveurs de règles au c?”ur de la qualité de service des réseaux

Le mélange, sur les WAN, d’applications client-serveur avec d’autres qui sont plus sensibles aux temps de réponse, impose des politiques de gestion de QoS. Les boîtiers régulant la bande passante ainsi que les serveurs de règles apportent de réelles possibilités en la matière.

“La plupart des protocoles utilisés aujourd’hui ont été conçus pour gérer des applications client-serveur. Or, l’arrivée de la voix, du groupware, des images ou des ERP sur un même conduit impose une multiplication des services de réseaux pour satisfaire ces différents flux. Il s’agit de laisser la priorité aux applications stratégiques, à l’heure où le réseau d’entreprise devient, lui aussi, stratégique. Désormais, une bande passante organisée et une gestion de la qualité de service (QoS) sur l’infrastructure réseau local et réseau étendu sont requises sur les grands réseaux.Honorer des milliers de requêtes avec leur propre qualité de service est en réalité si complexe que l’on préfère le plus souvent surdimensionner les liens télécoms ou réseaux. Cette solution est simpliste car elle ne prend pas en considération les effets des applications de nouvelle génération, toujours plus gourmandes en bande passante.

Élargir la bande passante ou mieux la gérer ?

Par ailleurs, les nouveaux réseaux ne font pas que transférer davantage de données, ils font aussi passer différents types d’informations. Pour exemple, le trafic audio n’autorise pas la perte de cellules ; le flux vidéo, lui, consomme des quantités considérables de bande passante. Il est aussi très sensible aux variations de délais de transit des données sur le réseau.La majorité des grands équipementiers propose des solutions propriétaires intégrées dans leurs équipements de routage et de commutation. Bien que ces fonctions soient exploitables, elles ne peuvent pas suivre correctement l’évolution des flux sans bousculer les habitudes. Elles sont aussi très contraignantes à mettre en ?”uvre au sein d’une architecture de grande envergure. Ces mêmes équipements, s’ils peuvent jouer un rôle dans la gestion de bande passante, se cantonnent aux couches de bas niveau. Il devient alors difficile d’établir une gestion du conduit avec une granularité plus fine, compte tenu de la dynamique d’évolution des architectures. Il faut savoir choisir de concentrer ses efforts soit sur le routage, soit sur la gestion de la QoS. Les solutions périphériques tierce-partie de mise en ?”uvre de cette QoS consistent à mettre en place un système dédié sur un point du réseau à partir duquel on peut implanter une régulation efficace de la bande passante. Ces techniques sont efficaces, puisque l’on confie la charge de travail à une unité qui dispose des quatre fonctions indispensables pour piloter la QoS : découverte, jusqu’au niveau application des flux ; analyse détaillée ; et contrôle de ces derniers ; et établissement de rapports.

Les boîtiers de régulation de bande passante ont fait leurs preuves

Les équipements chargés de la régulation de la bande passante se révèlent des outils efficaces pour éviter la congestion des WAN. Sur ce marché, deux produits se démarquent : Packet Shaper, de Packeteer ; et NetEnforcer AC 201, d’Allot Communications. Tous deux fonctionnent à partir d’un boîtier judicieusement positionné sur le réseau de manière à pouvoir contrôler l’ensemble des flux qui traversent le WAN. Ils restent fortement orientés IP, même s’ils sont capables de reconnaître les flux IPX et AppleTalk.Pour les premiers, ils peuvent réguler le trafic en fonction des protocoles transportés. Il est possible d’exploiter le système en imposant des priorités sur les flux autres qu’IP. En parallèle, ils offrent la possibilité de définir des priorités pour les applications, grâce à leur lisibilité sur les sept couches du modèle OSI. Avec ce type de solution, l’exploitation reste aisée une fois que les règles ont été définies.Aussi, on constate que ces techniques répondent, en théorie, aux attentes des responsables réseaux. Mais une architecture de réseau doit être pensée sur du moyen terme en tenant compte des budgets. Reste aussi à résoudre certaines questions soulevées par l’emploi de ces techniques dans le réseau. Combien de boîtiers de ce type faut-il implanter ? De quelle manière ces équipements peuvent-ils suivre l’accroissement et le changement des trafics qui traversent le réseau étendu ? Quel sera le coût du déploiement d’une solution fondée sur ce type de technique ?

Les serveurs de règles dictent leur loi

Les serveurs de règles de qualité de service à base de Policy-Based Network Management (PBNM) apportent un autre type de réponse. Dans ce cas, un gestionnaire de réseaux conçoit les lois ou règles qui définissent la façon dont les ressources ou les services peuvent être utilisés sur le réseau. Le système de gestion de ces règles transforme ces dernières avant de les appliquer sur le réseau. Ces règles fournissent le niveau d’abstraction permettant de simplifier la gestion de la qualité de service et des mécanismes de sécurité. Elles gouvernent l’utilisation des ressources, le traitement fixé à chaque utilisateur et à chaque application. Les services sont dictés aux éléments constituant le réseau, et l’attribution des ressources se fait en respectant ces règles. Il est maintenant possible de gérer le réseau en se fondant sur la globalité. Les protocoles actuellement en phase finale de normalisation auront pour objectif de transformer des informations de haut niveau vers des opérations distribuées sur les éléments du réseau afin d’assurer la QoS requise par les applications. ”

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Kamel Sadani