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Les réseaux locaux sans fil publics ont le vent en poupe

Aéroports, hôtels, centres de congrès et gares devraient être les premiers équipés.

Les atermoiements des opérateurs pour déployer leurs réseaux de téléphonie mobile UMTS semblent donner un coup de fouet aux réseaux locaux sans fil publics (Public WLAN) : aéroports, gares, hôtels ou centres de congrès. La technologie retenue est la norme 802.11b (Wi-Fi). Elle offre, dans un rayon limité de quelques dizaines de mètres, une connexion radio de 11 Mbit/s (5 ou 6 Mbit/s en pratique), partagée entre les utilisateurs, mais suscite de grosses réserves sur l’aspect sécurité (*).L’Allemagne semble prendre les devants en Europe, puisque, outre-Rhin, le régulateur prévoit même d’ouvrir la bande des 5 GHz et de permettre ainsi le déploiement de réseaux 802.11a (Wi-Fi5), portant le débit à 54 Mbit/s. Au printemps, BT avait annoncé l’ouverture prochaine de 400 WLAN publics. Deutsche Telekom semble lui emboîter le pas en Allemagne. Il a même annoncé l’ouverture de 1 200 réseaux dans la chaîne de cafés Startbuck outre-Atlantique (via sa filiale Voicestream).

La France au stade de la réflexion

Swisscom prévoit d’ouvrir une centaine de plaques, et le Danois TDC Mobil a, lui aussi, des projets. Quant à Docomo, il annonce une ouverture commerciale cet automne. Et Cisco revendique l’équipement de 19 aéroports en Europe.En France, en revanche, on en est encore au stade de la réflexion : l’ART (Autorité de régulation des télécommunications) a publié en juin dernier un plan d’action, qui sera bouclé à la fin de l’année si tout va bien. Le marché du réseau local sans fil est en pleine explosion : + 175 % en volume en 2001, selon In-Stat. Le cabinet Alexander Resources l’estime à 9,5 milliards de dollars en 2007, et l’Arc Group table sur 140 millions d’usagers en 2007. Quant aux opérateurs, ils apparaissent les mieux placés pour les exploiter. Pour le cabinet In-Stat, ceux-ci ne doivent surtout pas manquer le “bateau”. Cependant, l’Arc Group souligne que si le marché est là, il reste toutefois à en trouver le modèle économique.(*) Le cryptage WEP (Wireless Equivalent Privacy) à 128 bits a montré des failles, et la norme 802.11x (authentification) n’est pas encore validée.

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Jean-Pierre Soulès