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Les ratés de l’USB

Sur chaque PC, on trouve aujourd’hui des prises USB. Une norme qui souffre encore de quelques défauts.

Mettons tout de suite les choses au point : l’USB (Universal serial bus) est globalement une réussite. Cela faisait longtemps qu’on attendait un standard de connexion véritablement universel sur les PC, et je ne
regrette pas les ports série, où le COM1 ne s’entendait pas avec le COM2 et autres plaisanteries du même acabit.Mais l’USB souffre encore de quelques lacunes agaçantes, auxquelles on tarde à trouver une solution.Commençons par l’aspect pratique : pourquoi la majorité des constructeurs s’obstinent-ils à placer les prises USB à l’arrière du boîtier du PC ? Chaque fois que je veux brancher un modem ou un scanner, je dois ramper sous mon
bureau pour atteindre ces fameuses prises, inaccessibles, et tenter d’y brancher mon périphérique.En outre, quand on branche un connecteur à l’aveuglette, en tâtonnant, on n’est pas forcément très soigneux. Et c’est bien dommage, car les prises USB sont fragiles. Essayez de les mettre en place en les positionnant légèrement de
travers et vous les cassez… Un incident qui ne m’est jamais arrivé avec les bonnes grosses fiches parallèles en plastique moulé.Le petit nombre de prises est également un problème. Ce n’est que depuis peu que l’on trouve plus de deux connecteurs USB sur un PC. Aujourd’hui, alors que la plupart des périphériques utilisent cette norme, cela fait un peu chiche.
Cela rend l’achat d’un hub inévitable.En outre, l’USB ne mérite pas entièrement la qualification plug-and-play. Si les périphériques USB sont globalement reconnus automatiquement quand vous les branchez, l’inverse n’est pas vrai. Débranchez une clé USB sans prendre la
précaution d’utiliser la commande Déconnexion de matériel (accessible via une icône à droite de la barre des tâches de Windows), et vous vous ferez injurier par le système. Vous risquez même un plantage de Windows (qui n’avait pas besoin de ça, le
pauvre !).Normalement, la prise USB est censée alimenter en énergie électrique les périphériques qui y sont connectés. C’est peut-être une fausse bonne idée : alimentez un graveur USB avec un ordinateur portable, vous mettrez sa batterie à
genoux en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire !Mais j’ai gardé le meilleur pour la fin : le débit des standards USB. Alors que la norme 1.1 offre des taux de transfert atteignant 12 Mbit/s, l’USB 2.0 atteint théoriquement 480 Mbit/s. Jusque-là, tout est clair. Ce
qui l’est moins, c’est que la norme USB 1.1 a été renommée USB 2.0 full speed ; la ‘ vraie ‘ USB 2.0, celle qui plafonne à 480 Mbit/s, se nommant, elle, USB 2.0
high speed.Grossière astuce de marketing ? Sans doute. Et dans quel but ? Car il faut quand même de l’audace pour inventer une ‘ pleine vitesse ‘
(full speed) qui est peut-être pleine, mais pas
vraiment rapide comparée à la ‘ haute vitesse ‘
(high speed). Et que dire de la confusion qu’elle entraîne certainement chez les utilisateurs, qui risquent de se retrouver avec du 12 Mbit/s en lieu
et place du 480 Mbit/s qu’ils attendaient…* Rédacteur en chef adjoint de l’Ordinateur individuelProchaine chronique vendredi 4 juillet

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Etienne Oehmichen*