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Les postes clients légers, une solution d’avenir pour l’entreprise

Les clients légers se font lentement leur place. Leurs atouts sont pourtant indéniables.

Après des mois d’hésitation, la cause semble entendue : le Network computer (NC) est dépassé par le poste client léger. Ainsi, IBM et Sun Microsystems ont freiné leurs programmes concernant le système d’exploitation JavaOS for Business, Sun ayant, par ailleurs, franchi une étape décisive en rachetant l’éditeur Star Division et en dévoilant l’architecture client-serveur Sun Ray. Dans la foulée, Lotus a mis fin au développement d’eSuite, une suite bureautique pour les machines Java. Citrix, quant à lui, a annoncé qu’il comptait déjà dix millions d’utilisateurs de ses logiciels pour clients légers. NCD, enfin, vient d’acquérir les activités Thin Client de Tektronix. A l’origine, le langage Java s’est présenté comme la solution incontournable de déploiement d’applications sur de multiples plates-formes, ce qui a conduit au concept de terminal universel, ou Network computer, capable d’exécuter en local des applications Java téléchargées à partir d’un serveur ?” ce dernier étant destiné à l’administration et à la configuration des NC. Le but de cette démarche était surtout de trouver un moyen de résoudre les problèmes inhérents aux parcs de micro-ordinateurs. Cela redonnait également au responsable informatique la possibilité de contrôler les postes des utilisateurs, difficiles à gérer de manière centralisée dans le cadre d’une architecture classique (stations autonomes reliées à des serveurs). Les NC ont été conçus pour fonctionner grâce à un serveur spécifique et ne peuvent donc pas être employés de façon autonome. Si certains ont pu les comparer à des terminaux passifs tels que le 3270, le VT100 ou le X/Window, la puissance de leurs processeurs et leur capacité à exécuter en standard n’importe quelle application Java les distinguent, en réalité, de ces machines. Microsoft contre-attaque En dépit des avantages qu’ils offrent, les NC ne sont pas très utilisés dans les entreprises, notamment à cause de l’absence d’applications Java. Enthousiastes dans un premier temps, les éditeurs ont, ensuite, nuancé leur discours devant les difficultés rencontrées dans le portage des applications. Microsoft, prompt à réagir, a lancé un concept analogue à celui du NC : le Windows Based Terminal (WBT), un terminal disposant d’un environnement Windows CE spécifique se connectant à une version multi-utilisateur de Windows NT, qui exécute sur le serveur les diverses applications. Il s’agit, en fait, d’une évolution du produit WinFrame, de Citrix, pour lequel Microsoft a obtenu une licence technologique. Ce modèle de serveur devrait réussir là où les clients Java ont échoué. En effet, peu de responsables informatiques sont prêts à abandonner leurs PC et à modifier en profondeur leur infrastructure en y ajoutant des Network computers. En outre, nombre d’études montrent que ces derniers acceptent relativement bien Java tant qu’il reste sur le serveur, mais préfèrent Microsoft Office pour leurs postes clients. Pour ce qui est des serveurs, la portabilité est facilitée par l’adoption de l’architecture WinFrame, de Citrix, ou de Windows NT 4.0 Terminal Server, qui appartient à la même famille. ;

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par Henri Gillarès-Calliat