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Les outils de contrôle distant progressent

Arrivés à maturité en même temps que la notion de QoS utilisateurs, les outils de prise en main à distance sont de plus en plus répandus. Riches en fonctions, ils sont également performants.

“I
l y a deux ans, nous ne vendions des licences que pour quelques postes aux entreprises utilisant notre produit de prise en main à distance. Aujourd’hui, nous vendons de plus en plus de licences par packs de 100″, confie une responsable du marketing d’un des éditeurs leaders du domaine.Cette constatation démontre sans aucun doute la maturation du marché des outils de prise de contrôle à distance. Il a évolué en même temps que celui du help desk, avec l’arrivée de la notion de qualité de service (QoS) et avec la prise de conscience des entreprises de la nécessité d’améliorer leurs services utilisateurs.Dans la majorité des cas, les outils de prise en main sont utilisés pour l’assistance aux utilisateurs. Mais ce n’est pas leur unique rôle, on peut d’ailleurs prendre le contrôle aussi bien d’un poste client que d’un serveur. “Nous avons toujours utilisé Timbuktu Pro. Au début, c’était une utilisation sporadique pour piloter un serveur”, illustre Jean-Pierre Decoster, responsable informatique de l’École d’architecture de Lille.Pour cet emploi, certains estiment tout de même que des améliorations restent à apporter. “Nous utilisons VNC [Virtual Network Computing, Ndlr] pour la prise en main à distance de certains serveurs à l’Académie de Grenoble, explique Bruno Bzeznik, administrateur systèmes. Mais pour moi, le meilleur outil reste la ligne de commandes Unix avec des protocoles tels que SSH ou Telnet. C’est ce que nous avons déployé dans 350 sites disséminés sur l’Académie.”VNC présente l’avantage d’être gratuit.Quoi qu’il en soit, la croissance du marché découle aussi de l’amélioration des logiciels proposés. Simplicité d’utilisation, optimisation des technologies et coût raisonnable en font des outils de base du service informatique. “Avant d’installer NetOp Remote Control de Danware [distribué notamment par Anthemis, Ndlr], nous l’avons testé pendant trois mois. Nous n’avons eu aucune surprise”, remarque, satisfait, Frédéric Arcanatury, responsable de la micro-informatique chez Sade CGTH.L’installation de l’outil se fait sur tous les postes clients susceptibles d’être maintenus à distance. “Nous l’installons d’office sur tous les PC”, remarque Frédéric Arcanatury.Du côté de l’École d’Architecture de Lille, Timbuktu Pro est installé sur un parc composé pour moitié de PC et pour l’autre moitié de Macintosh. “Cet outil est le seul à ma connaissance qui permette de prendre en main un PC à partir d’un Mac et vice versa”, ajoute Jean-Pierre Decoster.

Quelques points faibles

Malgré tous ces avantages, la perfection n’est pas encore de mise pour ces outils. Ainsi, les problèmes liés au réseau restent d’actualité. “La télémaintenance sur des lignes à 64 kbit/s n’est correcte que si aucun des autres postes du site n’effectue d’échanges de données sur le réseau”, témoigne Frédéric Arcanatury. Autre regret formulé par nos témoins : le manque de compatibilité entre les différentes solutions existantes sur le marché. “Nous avons sur l’un de nos serveurs une application pour laquelle nous a été conseillé un produit de prise en main à distance concurrent de celui que nous utilisons. Résultat, nous ne pouvons pas utiliser les deux systèmes en parallèle sur ce serveur, le premier logiciel empêchant le second de fonctionner”, remarque un utilisateur.Enfin, des problèmes de caractères ont été relevés lors de la prise de contrôle, avec certains raccourcis clavier qui ne fonctionnent pas et certaines touches qui ne correspondent pas au bon caractère.

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Stéphanie Renault