Passer au contenu

Les outils d’administration efficaces font défaut

Faute de maturité, le marché des serveurs d’applications n’offre pas encore tous les logiciels nécessaires à leur exploitation. Les entreprises doivent faire appel à des outils complémentaires.

Si les outils de développement de composants existent, l’absence de solution permettant de les exploiter et de les administrer freine encore l’essor de l’architecture multiniveau. Mal adaptés, les outils traditionnels ne prennent en compte qu’un des aspects (partie client ou base de données, par exemple). De même, faute de maturité, aucun serveur d’applications – y compris chez les grands acteurs du marché, comme BEA ou IBM – n’est livré avec une console qui rassemble toutes les fonctions indispensables à l’exploitation d’une application dans le temps : gestion de l’inventaire et des versions, surveillance du système, etc.

Des solutions fonctionnelles, mais incomplètes

Ainsi, bien que très riche d’un point de vue fonctionnel, la console graphique de BEA associée à WebLogic gère principalement la distribution automatique vers le poste client et la sécurité des composants avec un système d’authentification basé sur des certificats (X. 509) et sur le protocole de chiffrement SSL. Le rachat des outils de développement de Symantec devrait étoffer les fonctions d’administration de la prochaine version de WebLogic, prévue courant avril. Plus complète, la plate-forme d’IBM, WebSphere, comprend, pour sa part, un studio de développement pour gérer les projets et déployer les EJB, des classes Java pour administrer les utilisateurs et une console d’administration, sous forme d’applet Java comme chez BEA, pour fixer les paramètres du serveur d’applications, surveiller les EJB, établir des paramètres de sécurité et contrôler la charge du système. Enfin, Inprise propose également une console, moins conviviale que celle de ses concurrents, mais qui présente l’avantage de permettre la constitution de catalogues de composants, leur assemblage et leur distribution, ou encore de ” packager ” l’application avant de lancer le déploiement. Elle offre, en outre, une vision d’ensemble des instances de composants sur le réseau.
Reste que pour trouver l’architecture offrant les meilleures performances, les hypothèses de répartition des composants sont très nombreuses. Aucun des serveurs d’applications cités, pas plus que la cinquantaine d’autres existants à l’heure actuelle sur le marché, n’a prévu d’outil pour tester les différentes possibilités.

Faire appel à des outils de tests et de déploiement tiers

Cette lacune constitue aujourd’hui un des principaux freins au développement des architectures distribuées. Pour la combler, les entreprises doivent passer par des solutions tierces, telles que, par exemple, PVCS, SourceSafe et Continuus pour la gestion des versions, Blade Runner, de Mercury, pour simuler et tester, Tivoli, d’IBM, ou TNG, de Computer Associates, pour avoir une vue d’ensemble des architectures trois-tiers. Inprise et Microsoft préparent également la sortie, pour cette année, d’une console spécifique aux applications à base de composants.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction