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Les NTIC face au ” syndrome du clavier/souris/écran “

Au temps de la plume, la crampe de l’écrivain faisait sourire. Aujourd’hui, la généralisation de la micro-informatique, au bureau comme à la maison ou même à…

Au temps de la plume, la crampe de l’écrivain faisait sourire. Aujourd’hui, la généralisation de la micro-informatique, au bureau comme à la maison ou même à l’école, donne des sueurs froides aux utilisateurs ?” que nous sommes tous devenus ?” de l’incontournable PC. L’antique crampe a cédé la place au “syndrome du clavier/souris/écran “.Du mal individuel et isolé dont souffrait le script, on a atteint, de nos jours, la dimension d’une véritable épidémie qui frappe une population parfaitement identifiée : l’utilisateur du poste de travail informatique. Celui-ci supporte maintenant une cohorte de gênes, douleurs, lésions, invalidités… dues aux mauvaises postures ?” surtout aux gestes répétitifs et stressants des doigts et de l’avant-bras affectant les poignets, les coudes, la nuque, les cervicales ?” et aussi liées à la tension permanente des yeux rivés sur les écrans…Cette pathologie que développe l’“homo informaticus” moderne débouche sur une nouvelle maladie professionnelle, résumée sous le vocable de troubles musculo-squelettiques (TMS) et qui affecte les salariés comme les particuliers. Les statistiques sont éloquentes. Ainsi, plus de 20 % des utilisateurs nord-américains de micro-ordinateurs présenteraient des symptômes de troubles des membres supérieurs. Une étude conduite en 1999 par l’Institut de médecine du travail britannique a montré que, sur un panel de 3 500 personnes utilisant un clavier, près de 55 % présentaient des TMS… En France, la situation ne cesse aussi de se détériorer. Le phénomène se répand à la vitesse grand V, pouvant toucher entre 5 et 10 % de la population “utilisatrice active”, c’est-à-dire pratiquant le clavier et la souris plus de deux à trois heures (seulement) par jour !La réalité du “syndrome du clavier/souris/écran” est aujourd’hui flagrante : les cas de traumatismes médicalement constatés se répandent, les plaintes affluent, les interventions chirurgicales du syndrome du canal carpien ?” douleurs, fourmillements, perte de sensibilité et musculaire de la main ?” se multiplient (80 000 opérations en 2000, selon le Credes).A l’heure où nombre d’entreprises recherchent une nouvelle “image morale ou sociale” en se souciant de l’amélioration du confort de travail comme de l’efficacité personnelle et de la productivité de leurs employés ?” pour contrebalancer le turnover ou l’effet stressant des 35 heures chez certains ? ?”, une politique volontariste en matière d’ergonométrie appliquée au poste de travail informatique devrait être mise en place systématiquement. L’objectif : prémunir tous les utilisateurs de micro-ordinateurs contre le risque de développement quasi inéluctable des TMS. Pour aider ces entreprises “morales”?” et performantes ! ?” dans leur démarche, des méthodes existent évidemment, ainsi que ?” fait nouveau en France ?” des solutions logicielles d’ergonométrie.Efficaces, puissantes et paramétrables, celles-ci peuvent être déployées sur chaque poste (informatique), aidant ainsi les collaborateurs à optimiser lorganisation de leur travail. La prévention des TMS ne mérite-t-elle pas une telle initiative ? Sans cette prise de conscience, bonjour les dégâts… et la note finale ?” absentéisme, malaise/morosité, inefficacité, coûts sociaux, etc. !

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Jean-Jacques Beauventre