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Les nouveaux atouts des cartes à puce

Depuis près d’un quart de siècle, la carte à puce est à l’origine de l’un des plus grands salons high-tech de France. Sur le 24e salon Cartes & Identification, qui s’est déroulé les 17, 18 et 19 novembre derniers au nord de Paris, cette vieille invention française montre qu’elle a toujours de la ressource. Et qui s’adapte facilement aux besoins et aux techniques d’aujourd’hui.

Le plastique, pas si fantastique

Le plastique PVC dont est constituée la carte n’a plus bonne presse. Trop polluant, trop long à se dégrader (en moyenne cent ans en décharge), il est peu à peu remplacé par d’autres matières telles que le plastique PET (également utilisé pour les bouteilles d’eau), l’amidon de maïs, et même le papier ! Bien que le support devienne “ propre ”, la puce de la carte, mais aussi la piste magnétique qui l’accompagne parfois ainsi que les encres métalliques qui l’embellissent, empêchent tout recyclage efficace.

Un autocollant pour payer avec son téléphone

Les étiquettes à radiofréquence (RFID) sont à la mode. Elles servent à prendre les transports en commun, à payer ou bien à s’identifier en entreprise. Le téléphone portable et la carte Sim peuvent faire l’affaire, à condition que le combiné intègre le lecteur adéquat. Ainsi n’importe quel appareil peut être transformé en terminal de paiement sans fil. L’opérateur Belgacom a lancé Ping Ping, en mars dernier, en Belgique, et veut le vendre en France. L’autocollant bleu contient un porte-monnaie électronique à utiliser dans des distributeurs automatiques de boissons ou dans des horodateurs. Le rechargement se fait par SMS et apparaît sur la facture mensuelle de l’abonné. En France, TwinLinx envisage un autocollant similaire, capable en plus d’échanger par Bluetooth des informations avec son mobile.

Une carte antivol

Saviez-vous que les compteurs ont leur propre carte téléphonique ? Celle-ci est utilisée pour envoyer les relevés de consommation à EDF ou à la Compagnie des Eaux. Le plus souvent, comme elle est à l’intérieur d’un appareil susceptible de redémarrer tout seul, il n’y a pas de code Pin pour la bloquer. Pour éviter que de petits malins ne l’utilisent pour téléphoner aux frais de la princesse, Gemplus y a installé un accéléromètre. Dès que celui-ci détecte un mouvement de la puce, et donc que quelqu’un la sort du compteur, elle se bloque et devient inutilisable. Ce type de carte pourrait bientôt arriver dans nos téléphones.

Le code est dans la carte

Les banques françaises ont jusqu’à juin 2010 pour proposer à leurs clients un système à mot de passe à usage unique pour s’authentifier sur leur site ou valider un achat en ligne. Certaines banques ont déjà distribué des petits lecteurs générateurs de mots de passe. Visa a une solution simple : installer le lecteur directement sur la carte. Pour obtenir un mot de passe unique (un code à six chiffres), il suffit de taper son code Pin habituel au dos de la carte, puis d’appuyer sur la touche verte.

Mon doigt, mon code, mon achat

Parmi tous les générateurs de mot de passe unique présents sur le salon, celui-ci ne nécessite aucune connaissance de la part de l’utilisateur. Il suffit de passer son doigt dessus pour obtenir un code, afin par exemple, de s’identifier sur le site de sa banque, ou bien de payer sur un site Web lorsque, bien sûr, les commerçants l’auront mis en place. En effet, lors de la première utilisation, les coordonnées bancaires de l’utilisateur sont associées à l’empreinte d’un ou plusieurs de ses doigts et gardées en mémoire.

Une clé à tout faire

Cette clé USB replète ne sert pas qu’à stocker des infos. Distribuée sur le salon Cartes & Identification, elle est équipée d’une puce à radiofréquence fonctionnant comme un passe Navigo pour utiliser gratuitement, pendant la durée du salon, l’ensemble des transports en commun parisiens. Plusieurs villes de France l’installent peu à peu sur leur propre réseau de transport, souvent en y ajoutant le porte-monnaie électronique Moneo. A Montpellier, 300 voyageurs testent cette clé. Ils peuvent l’utiliser pour prendre le tramway et, une fois rentrés chez eux, pour se connecter au site Web de la Tam (Transports de l’agglomération de Montpellier) et acheter des tickets ou payer leur abonnement.

Le stationnement payant à la seconde près

Ce boîtier jaune sert à la fois d’horodateur et de ticket de stationnement. Il contient un porte-monnaie électronique. L’utilisateur le déclenche lorsqu’il se gare dans une zone de stationnement payant, avant de le laisser visible derrière son pare-brise. Puis il arrête le compteur (et donc le paiement) dès qu’il remonte dans sa voiture. Le rechargement du porte-monnaie se fait sans contact sur des bornes installées dans les bâtiments municipaux, et bientôt de chez soi sur Internet grâce à une clé USB. Appelé “ Piaf 2 ”, il est utilisé depuis novembre à Reims et devrait arriver bientôt à Montpellier.

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Stéphanie Chaptal